La Hongrie est, depuis le déclenchement de la crise économique à l’automne 2008, l’un des États membres de l’UE qui suscite le plus de réactions. Sauvée par le FMI et l’UE en octobre 2008, plongée dans la récession en 2009, retrouvant enfin mais timidement le chemin de la croissance en 2010, l’économie hongroise n’en reste pas moins la cible de critiques récurrentes émanant de toute part. Si le précédent gouvernement socialo-libéral avait la faveur des marchés, l’actuel, conservateur, en est loin. Le FMI prend ses distances, la Commission européenne s’inquiète, la banque centrale hongroise s’oppose, les agences de notation sanctionnent. Comment expliquer une telle avalanche de mécontentements exprimés contre le gouvernement?