L'AIGLE ET LA ROSE de Serge Hayat
Après nous avoir séduit avec l’Empire en Héritage qui retraçait la vie de l’Aiglon, fils de Napoléon 1er, François duc de Reichtstadt et roi de Rome, Serge Hayat nous raconte la vie intime et passionnée de Joséphine de Beauharnais et Napoléon, dans son nouveau roman très documenté intitulé L’AIGLE (symbole impérial) et la Rose (second prénom de Joséphine).
On est enchanté par ce thriller historique, qui se déroule pendant la période du Directoire et nous emmène dans les coulisses du pouvoir ou règne l’argent, le sexe, et les trahisons d’un trio infernal d’ambitieux composé de Paul Barras, président du Directoire, et sa rouée maitresse Joséphine de Beauharnais qu’il a marié à son jeune protégé, le général Bonaparte.
Celui-ci est le premier de la classe, un coincé ; c’est-à-dire un niais et un naif dans les méandres de l’amour, malgré qu’il soit un grand homme de guerre. Il sera cocu au vu et au su de tout le monde dès les premiers jours de son mariage et durant toutes ses campagnes d’Italie et d’Egypte. Pendant que le général Bonaparte anéantissait les Mamelouks et les Ottomans, Joséphine s’envoyait en l’air à Paris, et s’enrichissait avec la complicité de Barras grâce au système des rétro commissions sur tous les marchés passés avec les armées de la République. Pendant que le peuple crevait de faim, les butins amassés par Bonaparte durant ses conquêtes finissaient dans les poches des membres du Directoire, l’argent coulait à flots pour les politiciens, la corruption et les orgies battaient leur plein.
Un mois après son retour triomphal d’Egypte, et sa popularité croissante, le général Bonaparte, avec l’aide de sa femme Joséphine, n’aura qu’à se baisser pour ramasser un pouvoir en déliquescence et orchestrer son coup d’état du 18 Brumaire pour être nommé 1er consul.
Napoléon 1er était en route pour la cathédrale de Reims afin de se sacrer empereur des français. Il avait de la suite dans les idées, et surtout une ambition démesurée aiguillonnée par sa catin, Rose.
Jack Moyal
Les éditions de l’Observatoire