De Paris à Budapest, les Mémoires du Danube de Thomas Gabriel Leichtner

De Paris à Budapest, les Mémoires du Danube de Thomas Gabriel Leichtner

Thomas Gabriel Leichtner

Le 24 février 2024, la librairie Prélude de l’Institut Français organisait une rencontre avec l’écrivain Thomas Degré, ou Thomas Gabriel Leichtner, autour de son livre sorti en 2023, Mémoires du Danube. Cette discussion, animée par Éva Vámos, rédactrice en chef du Journal francophone de Budapest, a été l’occasion pour l’auteur d’échanger avec ses lecteurs hongrois sur les thématiques abordées dans son ouvrage.

Environ 35 personnes ont pu se serrer dans la petite librairie, pour écouter, participer et échanger sur ce roman. Celui-ci sera prochainement traduit en hongrois par Gábor Csordás et publié par János Kőbányai chez Múlt és Jövő kiadó. La discussion a d’ailleurs été ouverte par la lecture d’un texte, lu d’abord en français puis ensuite en hongrois, illustrant les différents échanges entre les deux pays.

La première partie de la rencontre a été un échange entre Éva Vámos et Thomas Gabriel Leichtner ou Thomas Degré. Elle est notamment revenue avec lui sur son choix de signer ce livre du nom de son père biologique, Leichtner. Un choix qu’il explique dans la conclusion de sa préface de l’ouvrage nous disant : « Aujourd’hui, ce nom de famille que tu brandissais comme un étendard, je me fais un honneur et un devoir de te le rendre. En écrivant et en signant ce livre. ».

La suite de l’échange a notamment évoqué le retour de Thomas Gabriel Leichtner 24 ans après son dernier voyage, et de toutes les émotions qu’il a pu ressentir en se baladant dans les rues de la ville qui est au cœur de son histoire familiale. Étant donné que la capitale hongroise tient une place centrale de son roman, il a pu nous confier que puisqu’il n’était pas venu en Hongrie depuis 24 ans, c’est en se baladant à Budapest sur Google Street View qu’il a pu se replonger dans la capitale hongroise.

La discussion s’est terminée par quelques questions des lecteurs, lecteurs dont nous faisions partie, et nous avons évidemment pu poser quelques questions à Thomas Gabriel Leichtner. Il nous a confié l’émotion ressentie lors de sa visite au mémorial des chaussures à Budapest, chaussures invoquant le souvenir du massacre par les Croix Fléchées hongroises de Juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Son père faisait partie de ces personnes assassinées par la barbarie en 1944.

Pour clore notre échange, Thomas Degré nous a confié son inquiétude vis à vis des politiques mémorielles actuelles en Hongrie et de la montée des extrêmes-droites en Europe, à l’Est comme à l’Ouest.

Garan Lintanf

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