Méticuleusement art
C’est dans la galerie Várfok que s’est trouvé l’une des plus verdoyantes expositions de cette saison brumeuse, «de temps en temps » réalisé par Istvan Pető. Célèbre artiste Hongrois ayant également étudié l’art à Paris durant quelques années. Il nous a présenté une collection d’œuvres marbrées où lui-même remarquera avec le recul la continuité de l’évolution de ses créations.
On y voit des tableaux entre le style figuratif et abstrait des années 90 jusqu’à cette année 2023.
Mais tout d’abord, qui est István Pető ? Cet artiste né à la fin des années 50 base lzestyle de ses peintures sur de fines couches de couleurs et par des lignes s’apparentant à de la calligraphie chinoise. Il réalisera de nombreuses expositions individuelles à l’étranger comme en France, Belgique, Allemagne, Japon et Argentine …
Cette galerie nous expose mélanges et oppositions de couleurs. Ici le lila, le vert, le bleu face aux tons chauds du rouge, jaune, rose…Les tableaux sont composés de nombreuses touches qui n’ont pas été posé aléatoirement. On peut prendre l’exemple de ses signatures. Celles-ci font parties intégrantes de ses réalisations, se confondant avec les tracés noirs. Il essaie alors constamment de recréer un équilibre en couleurs, formes, contrastant entre l’atmosphère transparente et pesante.
Tout comme son ancienne exposition, « Garden Now », il créer un paradoxe entre délicatesse, subtilité et flamboyance des couleurs. Dans cette exposition tout comme dans « de temps en temps » il va mélanger des techniques comme le dessin mais aussi la gravure qui va mélanger douceurs de la peinture et violence des graffitis.
Impassible devant ses toiles sables confectionnées par ses soins, il expliquera avec une grande sagesse que pour lui, il n’y a pas d’inspiration mais que du travail. Il nous déclarera par la suite : « il faut faire un trait, il faut peindre et c’est ensuite avec le recul que l’œil dit si c’est bien ou si ce n’est pas bien »
C’est enfin sur une note de douceur que s’est achevé ce vernissage qui donne également comme message de toujours faire de son mieux, Istvan Pető redécouvrant alors avec fierté ses anciennes œuvres.
Louna DUPEYROUX