Claudia Pesa Cesarini et Paula Castro Carralero, deux artistes espagnoles complémentaires à l’Académie hongroise des Beaux-Arts
Ce 23 novembre dernier, deux étudiantes espagnoles ont performé dans la salle Barcsay de l’Académie hongroise des Beaux-Arts. Entre rencontre inattendue, violoncelle et dessin, retour sur ce moment qui a enchanté le petit comité de témoins privilégiés des Beaux-Arts.
Paula Castro Carralero est une jeune sculptrice qui étudie la conservation et la restauration des œuvres à l’Université de Grenade, en Espagne. Claudia Presa Cesarini, elle, est étudiante au Conservatoire Supérieur de musique de Castilla et Léon où elle joue du violoncelle. Les deux artistes sont à Budapest pour le semestre, grâce au programme Erasmus. Claudia est ici à l’Académie de Liszt. Un jour de vadrouille autour de la capitale hongroise, elles font la rencontre de Péter Pettendi Szabó, professeur au sein de l’Université Métropolitaine de Budapest. Dans ce wagon de train, le courant passe et les trois décident de se revoir sur la capitale pour organiser un évènement qui mêlera les deux talents des jeunes femmes.
L’une joue, l’autre dessine
Et c’est cela qui s’est produit le jeudi 23 novembre dernier. Dans la salle Barcsay, des chaises disposées en cercle, un chevalet, et une petite table basse sur laquelle sont posés des crayons pastels. La salle est remplie, mais nous restons en petit comité. Claudia arrive avec son violoncelle, vêtue d’un haut et d’un pantalon noir rehaussés par des boucles d’oreilles rouges. Elle s’installe pendant que Paula, robe noire et grosses bottes compensées, se concentre devant le chevalet. Péter Pettendi Szabó, chemise noire et livre à la main, brise le silence en premier et nous raconte cette rencontre inattendue dans un train avec les deux artistes. Il passe autour du cercle pour nous donner des feuilles et des stylos, nous invitant à également dessiner au gré de la mélodie du violoncelle. Claudia débute la musique, un mélange de classique et de flamenco, inspiré des origines de la violoncelliste. Pendant ce temps, Paula écoute, s’inspire et dessine calmement. Tantôt sur le chevalet, tantôt par terre, les couleurs défilent et le public se demande ce qui va apparaître sur la toile tout en se délectant du concert en solo qui se joue.
Trois chansons, trois dessins
Le moment dure le temps de trois chansons, dont une accompagnée par la voix mielleuse de Claudia. A la fin de chacune, Paula nous montre ce qu’elle a réalisé : deux portraits de femmes, et un dessin de violoncelle. Durant un laps de temps très court (moins de cinq minutes à chaque fois), Paula réussi à produire des dessins de qualité, colorés et expressifs. Le premier portrait en camaïeu orangé a particulièrement séduit les spectateurs. A la fin de l’évènement, les deux artistes et amies s’enlacent, acclamées par l’intimiste public. Elles semblent fières d’elles, heureuses et une chose est sûre : on ne demande qu’à revenir les voir.
Siloé Lemaître
Photos : Julianna Nyiri