Projets en cours
Si certains projets de construction sont suspendus ou anbandonnés (lire page précédente), voici quelques exemples de projets qui, eux, sont bels et bien en chantier, quoique...
La Promenade Corvin
Une partie de la ville historique de Józsefváros connaît actuellement une mutation sans précédent. Ce programme de réhabilitation, le plus important dans le centre-ville d’une capitale Europe centrale à l’heure actuelle, vise à donner un nouveau visage à cette partie du centre de Budapest, qui s’étend sur 22 hectares, et à créer un nouveau quartier indépendant et prestigieux nommé Promenade Corvin. Celui-ci promet d’assurer une meilleure qualité de vie à ses habitants, avec la rue piétonnière la plus longue de la capitale, ainsi que des revêtements de chaussée et un système de viabilisation renouvelés.
L’investissement, commencé en 2006, couvre sur une période de 6 ans et coûte 125 milliards de HUF. Grâce à ce programme, divisé en 3 phases, 500 000 m2 de bâtiments seront construits, dont 135 000 m2 sous forme de parkings souterrains. De plus, 49 000 m2 seront consacrés au commerce, à la restauration ainsi qu’à des établissements culturels et de divertissement. Autour de la Promenade Corvin s’articulera une zone d’habitation avec 3000 nouveaux appartements, un centre de sport et wellness, des immeubles de bureaux ainsi que le Centre de Savoir Corvin. La Promenade Corvin sera inaugurée en 2012.
CET–Budapest
Autre projet d’envergure: le CET (abréviation de Central European Time), futur centre culturel qui se situera au cœur du IXe arrondissement, au bord du Danube, entre les ponts Szabadság et Petôfi et à la place des anciens entrepôts publics. ONL, le bureau d’architecture hollandais retenu pour ce projet, a choisit d’intègrer ces entrepôts, datant du XIXe siècle, à un édifice moderne et audacieux. Une peau de verre s’étendra au-dessus des deux bâtiments et unira ces constructions anciennes en un nouvel ensemble formant une vaste galerie. La superficie de ce bâtiment sera de 31 000 m2 environ, dont 12 500 m2 seront effectivement utilisables. Le cœur du CET sera, au deuxième étage, une salle aux fonctions multiples, équipée d’une technologie modulable et disposant d’une capacité d’accueil de 1050 personnes. Elle donnera lieu à des défilés de mode, des conférences, des concerts ou des festivals cinématographiques. On y trouvera en outre des restaurants, des boutiques, et une terrasse sur le toit proposera un magnifique panorama sur la capitale.
Cet établissement aux multiples fonctions a été conçu dans l’idée de symboliser le Budapest de XXIe siècle, d’aider les habitants à prendre possession des rives du Danube et de prouver qu’il est possible en Hongrie de faire des courses et de se divertir selon les standards ouest-européens. Selon les estimations, le CET devrait ouvrir ses portes en été 2010.
Une ville casino au bord du lac Velence ?
Jusqu’à ce jour, peu d’informations ont été rendues publiques quant à l’investissement concernant la construction d’un hôtel, d’un casino et d’un centre de sport sur un territoire de 70 hectares dans la périphérie de Sukoró. Ce qui est sûr, c’est qu’un arrêté du gouvernement daté du 10 avril a classé le projet – nommé King’s City – parmi les investissements prioritaires. Selon les informations du portail index.hu, le projet King’s City comprend la construction d’un bain thermal, d’un hôtel de 3000 chambres, d’un casino, d’un centre de conférence, d’un parc nautique et d’un aquarium. Le budget de l’investissement s’élève à 350 milliards de HUF. Sa construction débuterait cette année et l’ouverture serait prévue pour le mois de juin 2011.
Ce projet a suscité de vives polémiques. Szilvia Szigeth, porte-parole de l’association Angelika, qui regroupe des habitants de Sukoró, s’insurge contre le projet. Face à eux, l’argument principal en faveur d’un tel investissement est la création d’emplois. Mais comme le souligne le porte-parole de l’association Angelika, à Sukoró il n’y a que deux chômeurs enregistrés. Szilvia Szigeth ajoute qu’une réserve d’oiseaux se situe à proximité et que cette construction entraînerait l’abattage d’une forêt qui protège le lac Velence et son environnement de la pollution venant de l’autoroute M7.
Máté Kovács
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