Sur le toit de la Hongrie

Sur le toit de la Hongrie

Sur le toit de la Hongrie

Une compétition longue, éprouvante et dangereuse !

Pendant plus d’une semaine, s’est déroulée à l’aérodrome de Dunaújváros une compétition qui fait tourner les têtes. Un sport peu connu, mais qui demande des compétences extraordinaires. Le planeur est non seulement un moyen de s’évader et de sortir de son train-train quotidien, mais aussi une discipline sportive éprouvante. Pas d’hélices, de propulseurs ou même de moteurs… le seul moyen de naviguer c’est d’utiliser des courants d’air chauds et de se laisser porter par les immenses ailes (8m) de l’aérodyne. Repérables avec la technique et l’expérience, ces courants d’air chaud permettent aux pilotes de choisir le meilleur vent pour prendre de l’altitude et voler pendant des heures. Après de nombreuses avancées scientifiques, les frères Wright créèrent en 1900 le 1er aéronef dirigeable dans l’espace (un planeur). Vingt années plus tard, apparurent les premières compétitions appelées à cette époque « l’envol ».

Sur le toit

C’est une chance pour le petit aéroclub de Dunaújváros qui, habituellement, ne fait voler que peu d’avion, de voir arriver autant de monde pour assister au combat des héros. Imre TÓTH, président de Wise Central Europe, est l’organisateur de l’événement, chargé de la communication. Il nous confie que des investissements ont été faits afin de subvenir au besoin des participants. Depuis le 3 juillet, et ce jusqu’au 10 juillet, une soixantaine de participants sont venu se défier pour le titre de champion national d’un sport de haute volée. C’est lors du 66ème championnat national de planeur que le champion Zoltán HAMAR a réussi l’exploit de battre tous ses concurrents. Le combat fut rude et long, car c’est au bout de 6 épreuves (à raison de 1 par jour) que le Hongrois a pu se hisser en haut du podium.

Ce n’est pas étonnant de sa part, car « je m’entraîne environ 200H par an. Ça parait peu, mais c’est concentré sur seulement quelques mois (mars à septembre) », nous a-t-il confié. Pour lui, c’est une vraie passion qui est née très jeune. « Vers mes 14 ans, lorsque j’étais à l’école militaire, j’ai commencé à apprendre les bases de l’aviation. Ensuite, est né un passe-temps qui a pris de plus en plus de place ».

Sur le toit

Son équipe d’amateurs est là pour le soutenir. En effet, c’est un sport cher et difficile. Il n’y a pas de club professionnel pour faire valoir son talent. Seulement à la sueur de son front et au soutien des siens. « Pas de sponsor, que du familial. J’ai la chance d’être accompagné par ma famille et l’entreprise familiale. En Hongrie ce n’est qu’une passion » précise Zoltán HAMAR. Comme l’a précisé le champion, il est quasiment impossible de vivre de cette activité en Hongrie. Mais pour les plus résolus « d’autres pays financent en partie le sport. Je pense notamment à la France avec l’armée de l’air qui encourage des pilotes » nous informe Zoltán. Il est vrai qu’un planeur peut coûter entre 90000 et 220000 euros.

Comme il s’agit d’un champion, il ne compte pas s’arrêter en si bon terme et envisage, avec son équipe, sa voiture et sa remorque, de traverser l’Europe direction la France afin de participer au championnat du monde près de Montluçon.

Une affaire à suivre sur internet et notamment sur le site www.ffvp.fr ou www.soaringspot.com.

Quentin Rouf

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