Le changement climatique, c’est pour les riches et les pauvres n’ont pas le choix !
Un cri de justice climatique
Dans le cadre du mois de l’environnement, l’Institut français propose un cycle de cinéma dédié, diffusé chaque mardi et jeudi du 7 au 21 novembre. Le premier film, Marcher sur l'eau, aborde la problématique de l'accès à l'eau. La réalisatrice Aïssa Maïga nous plonge dans le quotidien de ceux qui subissent le changement climatique sans pouvoir s’en protéger. Au cœur du désert nigérien, dans le village de Tatiste, chaque jour ressemble au précédent : une lutte incessante pour trouver de l’eau. Pour les habitants de ce village, l'urgence climatique n'est pas un sujet de débat ni une menace abstraite. C'est une réalité concrète, vécue chaque jour comme un poids qui les contraint à la survie. Pour vous, c’était un mardi, pour eux c’est chaque jour de la semaine, du mois, de l’année où l’eau est un défi à leurs survis.
Face à ces difficultés, les villageois font preuve d'une solidarité remarquable, au-delà des défis matériels, l'unité et l'entraide donnent à cette communauté la force de tenir. Cette compassion et cette détermination partagées sont peut-être l’ultime acte de résistance face aux injustices climatiques. Pour eux, l’amour n’est pas un luxe ; c’est une nécessité. Le film est aussi un hymne poignant aux enfants qui grandissent dans la misère, marqués par l'absence de leurs parents partis par nécessité travailler dans les villes. La réalisatrice capture avec une sensibilité unique ces visages d'enfants à la fois remplis d'innocence et de tristesse, témoins d'une maturité forcée par les circonstances. Leurs yeux, bien qu’empreints d'une douleur indicible, brillent d'une lueur rêveuse, comme s’ils n’avaient pas renoncé à voir le monde avec espoir.
Manon Lacoste et Clément Desravines