Derrière le sourire forcé, que l’on ne s’y trompe pas, entre Macron, le bonapartiste et Orbán, il n’y pas de différence, il n’y a que des nuances
En annonçant une période probatoire de cent jours, le ci-devant Emmanuel, Jean-Michel, Frédéric Macron a probablement reçu l’inspiration de feu Napoléon Bonaparte, se prenant de toute évidence pour Napoléon IV, comme l’écrivait, il y a six ans déjà, Jean-Baptiste Noé dans le N°51 de la revue européenne de géopolitique Outre-Terre. Mais – et cela n’est pas étonnant de la part d’un monomaniaque – il semble avoir oublié Waterloo, la triste issue de cette ultime période napoléonienne de 114 jours, comme d’ailleurs l’ancien Premier-ministre Dominique de Villepin, cet autre bonapartiste, l’avait aussi oubliée il y a dix-sept ans, en s’étant fixé en vain une même durée pour convaincre.
Viktor Orbán est également confronté à la colère de dizaines de milliers de Hongrois, partis d’opposition et organisations de la société civile rassemblés. La contestation s’amplifie contre celui qu’ils considèrent comme un dictateur. Macron avec ses visions inadaptées au peuple de France et Orbán avec son projet de nouvelle constitution s’opposent à la majorité de leurs peuples.
Ils oublient les leçons du passé. Il y a 208 ans – rien à l’échelle des peuples – le petit caporal partait pour Sainte-Hélène et six ans plus tard à 51 ans il y mourait.
Messieurs Macron et Orbán, n’oubliez pas 1848 ! La France voyait alors une Seconde République et la Hongrie la fin du système seigneurial.
Ne voit-on pas à nouveau sourdre le Printemps des Peuples dans les veines des amoureux de la démocratie.
Claude Donadello
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