De France ou de Hongrie : L’homme d’hier et d’aujourd’hui est incorrigible !
Laurent Wauquiez, est un homme politique français, normalien, agrégé d'histoire, énarque, parlementaire, secrétaire d'État, ministre, maire du Puy-en-Velay, secrétaire général de l'UMP, vice-président puis président de LR, président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes. Quel pédigrée !!!
On aurait pu croire que tout cela rassemblé était une garantie de vertu et un bouclier contre les attaques adverses. Eh bien non ! Voilà que cet homme encore jeune de 47ans a failli. Il aurait donné, aux frais du contribuable et à sa gloire personnelle, un coûteux – dispendieux disent certains – dîner fin juin 2022, justifiant une perquisition du PNF (Parquet national financier) au siège de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. D’aucuns disent qu’il s’agirait de favoritisme, de recel de favoritisme et de détournement de fonds publics signalé par le groupe EELV (Europe Ecologie Les Verts). Ce dîner aurait rassemblé 90 personnalités dans un château, d’un coût d’un peu plus de 100000 €, soit plus de 1100 € par convive, repas et location comprise. Wauquiez serait-il victime d’un coup bas ?
Cette situation évoque des faits similaires qui se sont produits il y a cent ans, concernant un notable hongrois : le chambellan, conseiller privé, membre héréditaire de la Chambre des Magnats de Hongrie, László Szapáry, ancien gouverneur de Fiume et des territoires de la Côte croate, ancien parlementaire. En 1923, il était ambassadeur de Hongrie à Londres. Le 16 février, il organisa un gala auquel, selon le journal Az új Magyarországért, étaient conviés « 1700 invités spéciaux dans un luxe surpassant celui des maharadjas indiens »… La soirée avait débuté par un concert de Dohnányi, suivi d’un concert de musique de chambre avec le Quatuor Waldbauer. Au cours de cette somptueuse et brillante réception on aurait consommé 380 bouteilles de champagne et 150 de Tokay. Szapáry avait organisé ce gala dans le but de susciter l'intérêt pour sa patrie, mais l’effet fut contraire à l’attente. Cet événement luxueux provoqua les critiques les plus acerbes. Cependant, l’ambassadeur se défendit, prétendant que tout avait été organisé à ses propres frais. Allez donc savoir !
Il faut dire qu’il était dans le collimateur de certains opposants, y compris de son cousin issu de germains, Mihály Károlyi, ancien premier-ministre et président de la République hongroise dont les sympathies pour la gauche étaient connues. En effet, il avait pris la tête du gouvernement de la Hongrie le 30 octobre 1918 au cours de l'épisode de la Révolution des Asters.
Nul n’est parfait !
Claude Donadello
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