ÉDUCATIO EXPO : Le rendez-vous incontournable des étudiants hongrois

ÉDUCATIO EXPO : Le rendez-vous incontournable des étudiants hongrois

Educatio

Du 9 au 11 janvier, le Hungexpo de Budapest a vibré au rythme de la 25ème édition de l’Educatio Expo, un salon consacré à l’éducation et principalement à l’enseignement supérieur. Au sein de ce salon, les possibilités de mobilités académiques en France sont valorisées par le Campus France.

Comme chaque année, l’EDUCATIO EXPO de Budapest a ouvert ses portes en ce début d’année pour trois jours d’exposition, du 9 au 11 janvier, rassemblant les acteurs de l’enseignement supérieur hongrois au centre Hungexpo de Budapest.

Pour cette 25e édition, le salon réunissait plus de 200 exposants issus de 18 pays, répartis sur plusieurs pavillons thématiques. Les allées grouillaient d’étudiants, de parents et de professionnels de l’éducation, venus explorer les nombreuses opportunités offertes par les universités, grandes écoles, agences de mobilité internationale et instituts culturels présents sur place. Près de 60 000 visiteurs étaient attendus sur le site durant ces trois jours d’exposition, pour ce qui est considéré comme le plus grand salon d’éducation en Hongrie.

Le pavillon France : Une fenêtre vers l’éducation française

Parmi les dizaines de stands présents, certains étaient tenus par des universités étrangères. Entre l’emplacement autrichien et celui de l’Allemagne, les étudiants ont pu découvrir le pavillon France .Pour former une passerelle vers l’éducation française, le Campus France, l’Institut Français de Budapest, mais également des écoles françaises étaient à disposition des jeunes Hongrois. Cette année, six établissements ont fait le déplacement : Centrale Supélec, l’Université de Lille, l’ESME Engineering School, Uni LaSalle Polytechnique Institute, l’ESCP Business School et l’ESSCA.

EducatioAnikó Kovács, responsable de Campus France en Hongrie, insiste sur l’importance de cet espace dédié : « Nous répondons à de nombreuses questions d’étudiants hongrois sur les études en France et les possibilités de financement. Les bourses que nous proposons jouent un rôle clé pour faciliter leur mobilité. » Elle précise également que le domaine économique est particulièrement attractif pour les jeunes Hongrois, même si d’autres secteurs suscitent également leur intérêt. Anikó Kovács ajoute : « La Hongrie et la France font partie de l’Union Européenne. Il y a donc peu d’obstacles à une mobilité. » Une difficulté restante peut être celle de la barrière de la langue.

L’apprentissage du français, un levier indispensable

Aux côtés du Campus France, le centre de langues de l’Institut Français de Budapest a également un rôle primordial : celui d’enseigner la langue française, ce qui est utile pour un étudiant désirant effectuer une mobilité académique en France. Olga Koleszár, Chargée de mission marketing et communication du centre de langues et d’examens présente leur mission : « le centre de langues de l’institut offre des cours de français toute l’année et organise des sessions d’examens, notamment pour le DELF (Diplôme d’Études en Langue Française), du niveau débutant A1 au niveau B2, et le DALF (Diplôme Approfondi de Langue Française), pour des niveaux supérieurs jusqu’à C2. Ces examens sont ceux du Ministère de l’Éducation français ». En Hongrie, le français n’est pas la langue qui suscite le plus d’intérêt. De nombreux étudiants sont plutôt germanophones ou anglophones. « Le japonais, le chinois et le coréen sont également très à la mode », ajoute Olga Koleszár « mais à l’Institut Français, nous constatons néanmoins une augmentation de la demande, liée à la hausse des mobilités internationales ».

Les écoles françaises à la conquête des étudiants hongrois

Certaines écoles françaises font le déplacement jusqu’à Budapest pour y proposer leur formation. Parmi elles, l’ESME, une école d’ingénieurs généraliste française, se déplaçait à Budapest pour la toute première fois. Pour Sarah Campistron, chargée de recrutement, cet engagement reflète une ambition claire : « Nous cherchons à nous développer à l’international et à recruter des étudiants talentueux. »  Cependant, Paul Badeau, directeur du développement international de l’ESME, explique avoir moins de succès au salon Educatio que lors d’autres événements européens plus centrés sur la mobilité internationale : « la plupart des étudiants viennent pour s’informer sur les programmes hongrois ». La langue française n’est pourtant pas ici un obstacle puisque l’ESME propose à la fois une formation en anglais et des cours de français. « Nous avons tous types de programmes, allant de la Summer School de trois semaines à la formation complète de cinq ans ». Se diversifier par des formats multiples, voilà donc une solution qui peut permettre d’attirer des étudiants en mobilité.

L’Educatio Expo a fermé ses portes ce 11 janvier.  Pour certains visiteurs, ces trois jours d’exposition marqueront peut-être le début d’un projet ambitieux : étudier en France. Une ambition soutenue par Campus France, les établissements partenaires et l’Institut Français, qui œuvrent ensemble pour tisser des liens académiques et culturels durables.

Faustin Clémot