Vision d’horreur
Quadruple homicide à Csepel
Le 11 août dernier, la police a découvert quatre cadavres sur l’île de Csepel. Après avoir effectués les premiers examens médico-légaux, les experts ont établi que les quatre victimes auraient été enterrées vivantes. Des examens complémentaires sont en cours sur les corps retrouvés, malgré tout, chaque jour, l’enquête policière révèle de nouvelles surprises.
Les autorités policières hongroises ont d’abord cru, pendant quelques jours, que la personne soupçonnée d’avoir commis ces meurtres était d’origine serbe. Avant de se rétracter, notamment grâce à des précisions fournies par quelques informateurs anonymes, et préciser qu’il s’agirait vraisemblablement d’un macédonien. Le présumé coupable en question aurait forcé, à l’aide de deux autres personnes, un homme d’origine transylvanienne à les suivre dans une forêt. Ils l’auraient ensuite frappé puis enterré jusqu’au cou pour se venger d’un cambriolage. Toutefois, la victime transylvanienne a réussi à se libérer, à échapper également à des chiens de garde laissés par ses tortionnaires, et à alerter les services de police pour déposer plainte. Le suspect macédonien a ensuite été interpellé grâce à une description donnée par un informateur anonyme.
Par la suite, l’auteur des faits a collaboré avec la police et montré un endroit où, d’après ses informations, des corps humains seraient enterrés. C’est donc par le biais de sa coopération que les enquêteurs ont découvert les quatre corps ayant été enterrés vivants. N’ayant pour le moment aucune autre preuve, le principal inculpé reste cet homme macédonien. Néanmoins, la police a déjà arrêté sept personnes, dont une de nationalité hongroise, qui pourrait avoir un lien étroit avec ces crimes barbares.
Le présumé coupable macédonien n’était pourtant pas inconnu des autorités hongroises. En effet, depuis des années il vivait de prêts usuriers qu’il encaissait auprès de personnes endettées et utilisait, paraît-il, souvent de cruelles méthodes. En revanche, la police ne dispose pas, pour le moment, de preuves suffisantes pour l’inculper. De plus, après avoir pris connaissance de ces pratiques douteuses, les enquêteurs ont ouvert d’autres pistes et de nouveaux suspects ont vu le jour.
Enfin, d’autres zones d’ombres interviennent dans l’enquête. Les lieux du crime se trouvaient sur un territoire qualifié de "zone pour sans-abris", il n’est donc pas du tout exclu que ces meurtres aient été commis par des personnes qui fréquentent cette zone. D’autre part, il se pourrait que le suspect macédonien soit à la tête d’une bande criminelle et donc qu’il n’ait pas agi seul. Ainsi, la police commence à quadriller les territoires habités par des communautés de sans-abris, dans le but d’approfondir certaines pistes.
Espérons simplement que les mystères qui résident autour de ces événements tragiques soient élucidés et surtout que les vrais coupables soient arrêtés et écroués.
Bálint Seres