Visage politique: Sándor Fazekas

Ministre de l’agriculture

Juriste, jurisconsulte, homme politique, Sándor Fazekas, avant d’être nommé ministre de l’agriculture, fut pendant 20 ans le maire de la ville de Karcag, puis a œuvré dans le domaine législatif en tant que député et membre de différents comités parlementaires. Cette fois-ci il gère un portefeuille stratégique, du point de vue de la compétitivité nationale

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Sándor Fazekas, juriste de profession, a effectué ses études de droit à Szeged. Puis il a travaillé comme jurisconsulte à Karcag Gépgyár Rt. En 1989, il adhère au Fidesz et à l’âge de 27 ans devient le premier maire démocratiquement élu de la ville de Karcag, et le demeure pendant 20 ans. En 1994, il devient conseiller général du département de Jász-Nagykun-Szolnok. En 1998, il est élu député et participe au travail des commissions parlementaires en charge de la sécurité nationale, ou des minorités. En 2010, il est nommé ministre de l’Agriculture et du Développement rural. Pendant la présidence hongroise de l’UE, le sujet de l’agriculture revêt une importance particulière et stratégique, car il figure parmi les priorités hongroises.

Les dossiers tels que la réalisation de la stratégie Europe 2020, la protection de l’environnement, la préservation des eaux naturelles et l’élaboration d’une stratégie commune pour le Danube, ont tous été gérés par son ministère. “La politique agricole devrait être de plus en plus tournée vers l’écologie, et les charges administratives des fermiers allégées et clarifiées” a affirmé le ministre lors de la consultation qui s’est déroulée auprès du comité chargé des affaires agricoles du Parlement européen.

Même si la présidence de l’UE est arrivée à son terme, les services ministériels ont poursuivi dans leur élan leur travail visant à faire évoluer l’agriculture nationale, particulièrement en cette période d’élaboration de la stratégie nationale du développement rural sur une période de 10 ans : à l’ordre du jour, l’amélioration de la compétitivité du secteur agricole, jugée comme le secteur stratégique de l’économie hongroise.

“Nous avons besoin de concevoir l’agriculture sous un angle plus équitable mais aussi plus compétitif afin de redynamiser le secteur primaire. C’est dans cet esprit que nous orientons les fonds publics et le Plan Széchenyi.” a dit le ministre dont le cheval de bataille est en ce moment la lutte contre les OGM, exclus récemment du marché hongrois. Le nouveau “agro-plan” s’étend sur 4 axes prioritaires. Son but est de préserver d’une manière durable les produits alimentaires hongrois de qualité, ainsi que les ressources naturelles dont ils sont issus. Le plan se concentre résolument sur l’insertion des jeunes fermiers dans le domaine de l’agriculture en créant un modèle de carrière prometteur. “Le secteur agricole hongrois se compose le plus souvent de petites structures, menacées par des multinationales qui fixent les prix. Le gouvernement souhaite créer une issue de secours pour les PME en renforçant le secteur avec des fonds de développement. Notre but n’est pas uniquement de survivre, mais de nous renforcer et de passer à l’export.” a ajouté M. Fazekas. Il faut noter, que selon les statistiques gouvernementales, le budget public du secteur primaire disposera cette année de 28% de plus de ressources qu’en 2010.

Selon certaines critiques, le plan stratégique du secteur agroalimentaire, prévoyant 700 000 fermiers en activité pour 2020, est une utopie politique. Le plan d’action devrait être élaboré avant la fin de cette année ; le débat social et technique entre les différents organismes oeuvrant dans ce domaine est désormais ouvert.

Kata Bors