Une expatriation proactive !

Une expatriation proactive !

Une nouvelle présidente pour Budapest Accueil

 

Depuis le 19 septembre, Christine de Liedekerke a repris les rênes de l’Association francophone, Budapest Accueil, accompagnée de toute une équipe de bénévoles. C’est une femme enthousiaste et positive qui nous livre ses impressions sur l’expatriation et ses souhaits pour Budapest Accueil.

 

 

 

JFB : Quelle est votre expérience de l’expatriation ?

Christine de Liedekerke : J’ai baigné dedans toute petite, puisque j’ai connu ma première expérience d’expatriation aux Etats-Unis à l’âge de 4 ans. Cette expérience s’est renouvelée avec mes parents en Suisse, puis avec mon mari en Turquie, et ensuite avec nos enfants aux Pays-Bas, en Belgique, en République Tchèque et en Hongrie. J’ai dû déménager une vingtaine de fois en tout.

 

JFB : Qu’est-ce qui compte le plus quand on vit fréquemment ces changements ?

C de L : A titre personnel, c’est la façon de concevoir son installation : il faut être proactif, s’inscrire en arrivant à l’association francophone, aller à la rencontre des autres. On est souvent surpris par l’accueil chaleureux qui nous est réservé de la part des autres expatriés. Ces changements suscitent en même temps des questionnements qui rendent parfois très subjective l’appréciation d’un pays : situation familiale, sociale, professionnelle, façon dont on ressent ce déménagement (subi ou pas). De manière plus générale, le guide de l’association francophone, ici «Budapest par coeur», est ma «bible» dès les premiers jours. C’est une sorte de boussole qui nous permet de trouver en un temps record le médecin généraliste ou la surface commerciale la plus proche. Internet est également un outil privilégié pour obtenir des informations, ce dont je ne bénéficiais pas lors de mes premières expatriations.

 

JFB : Quel est votre réflexe par rapport à la langue du pays d’expatriation ? Vous l’apprenez ou pas ?

C de L : Apprendre la langue est pour moi un impératif. J’ai appris l’anglais très jeune lors de mon séjour aux Etats-Unis et c’est une langue qui m’a toujours servie depuis. J’ai appris le turc, que je trouve relativement simple à assimiler. Pour le néerlandais, c’est un mélange d’allemand et d’anglais, donc très abordable pour une anglophone, le seul problème étant que les néerlandais parlent tous l’anglais et qu’on a dès lors tendance à fournir moins d’efforts pour apprendre la langue. Pour le tchèque ce fut très difficile! Pour le hongrois, plus difficile encore..... je me débrouille grâce à mon anglais.


JFB : Que retenez-vous de vos expériences à l’étranger ?

C de L : J’ai beaucoup aimé la Turquie et j’en ai beaucoup profité puisque nous étions un jeune couple sans enfant. J’ai apprécié le pragmatisme des néerlandais, leur franc-parler. Pour ce qui concerne l’Europe centrale, je dirai aujourd’hui si je dois comparer Prague et Budapest que j’ai aimé Prague, cette ville si belle, mais j’aime vivre à Budapest. On n’est plus dans une ville musée mais dans une ville où il fait bon vivre. Personnellement, j’ai gagné en sagesse et en patience au fur et à mesure de ces expériences. On est souvent pris à contre-pied quand on voyage ainsi, on fait des découvertes inattendues (la grand-mère en fichu qui apporte son jardin au marché de Fény utca...). Beaucoup déménager, c’est aussi renoncer, relativiser, s’adapter. Les choses sont différentes et alors ... tirons-en les aspects les plus positifs.

 

JFB : Quelles sont aujourd’hui vos souhaits et vos objectifs pour l’association francophone ?

C de L : La priorité de l’équipe de Budapest Accueil est que l’association soit en parfaite santé administrative pour que nous puissions assurer sa pérennité. Les démarches sont donc en cours depuis les dernières élections du bureau et l’association sera en capacité ensuite de fonctionner en pilote automatique. Il faut également faire évoluer l’association qui doit répondre aux besoins et demandes d’une population hétéroclite constituée de familles avec des jeunes enfants ou alors avec des ados mais aussi de couples, jeunes ou moins jeunes, de célibataires... Il faut pour cela repenser certaines activités et trouver de nouveaux projets ainsi que des bénévoles. La course d’orientation dont les adhérents ont pu profiter le 24 septembre fait partie de ces nouvelles activités conviviales. Il y aura aussi des événements festifs, comme le dîner de la St-Martin à Szentendre le 11 novembre et le brunch familial à l’hôtel Sofitel Chain Bridge le 13 novembre. Nous continuerons donc à accueillir, animer et créer des liens entre tous les francophones de notre ville !

Gwenaëlle Thomas

 

Vous pouvez consulter les informations concernant l’association sur le site : budapest-accueil.org

 

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