Tournages et tournures
Financement du cinéma
La fondation Publique de la Cinématorgaphie doit se limiter à un budget de près d’un milliard de HUF au lieu des 8 milliards promis. En revanche, le ministère de l'économie gérera un budget important dédié au film hongrois.
Au lieu d'être organisée en février, comme c'était le cas jusqu'à présent, l'inauguration de la 42e Semaine du Film Hongrois sera décalée à la fin du mois d'avril 2011 selon une récente décision de la Fondation Publique de la Cinématogarphie (Magyar Mozgókép Közalapítvány, MKKA), organisatrice de cette manifestation. Ainsi les 17 longs métrages en lice pour le prix du meilleur film, les 13 premières et la centaine de documentaires programmés à cette occasion seront-ils probablement projetés juste avant le festival de Cannes. «Je suis vraiment désolé de ne pouvoir maintenir le calendrier habituel du festival», a déclaré Zoltán Kôrösi, le président de l’organisation. La fondation explique ce décalage du fait qu’une partie des subventions nécessaires à l'organisation de cet événement font encore défaut, ainsi doit-elle tout d’abord stabiliser la situation financière du festival.
Mais au-delà du festival, c'est l'ensemble des activités de la Fondation Publique de la Cinématogarphie qui semble être remise en question par les débats qui entourent le prochain vote du budget 2011. En effet, la MKKA avait signé un accord, valable jusqu’en 2013, avec l’ancien ministre de la culture et de l’éducation, Isván Hiller, pour que le ministère augmente continuellement ses ressources. Ainsi cette année la fondation espérait-elle toucher 5,1 millirad de HUF et 8 milliard de HUF l’année prochaine. Cependant le budget 2011, actuellement débatu au Parlement, ne fait pas état de cette somme et prévoit de n'allouer que 1,035 milliard de HUF au cinéma hongrois. Pourtant, le budget initiallement prévu n'aurait pas été superflu car, outre l’organisation du festival, les missions de la fondation sont importante pour le cinéma hongrois. La MKKA finance notamment la promotion et la participation des films hongrois aux festivals internationaux, ce qui entraîne des frais annuels supérieurs à 100 millions de HUF. La fondation subventionne également la distribution des films hongrois à l’étranger et des publication qui y sont liées. De plus, la MKKA doit reverser la moitié de ses subventions pour rembourser ses dettes, qui s'élèvent à quelques 5 milliards de HUF .
Outre cette fondation, le Fond Culturel National (NKA) et le ministère responable des affaires culturelles gèreront un montant prévu de près d'un milliard de HUF dédié au cinéma. A la différence des années précédentes, le ministère de l’économie nationale disposera donc de 2 milliards de HUF pour la production de films. Le ministère a annoncé dans l’hebdomadaire HVG qu'il souhaitait améliorer les conditions de travail de l'industrie du cinéma et soutenir ainsi cette dernière. En janvier, une nouvelle loi devrait toutefois définir l'exercice de ce ministère en faveur du cinéma. Selon les informations du quoditien Népszabadság, le producteur de film ayant vécu de nombreuses années à Hollywood et proche du Premier Ministre, Andy Vajna, aurait des projets de centralisation du cinéma hongrois. Les cinéastes hongrois espèrent quant à eux que les subventions seront distribuées selon des critères professionels malgré la réorganisation des resources.
Judit Zeisler
Postulants pour la Semaine du Film Hongrois en 2011:
1. Bence Miklauzic: A zöld sárkány gyermekei (Les enfants du dragon vert)
2. Péter Rudolf: Üvegtigris 3
3. Kornél Mundruczó: Szelíd teremtés –A Frankenstein terv (Le projet Frankenstrein)
4. Benedek Fliegauf: Womb
5. Krisztina Deák: Aglaja
6. Ágnes Kocsis: Pál Adrienn
7. Gábor N. Forgács: Pillangók (Papillons)
8. János Vecsernyés: Nyár utca, nem megy tovább (Rue Nyár, destination finale)
9. Márton Vécsei: Diamond Club
10. Réka Kincses: Haza (Patrie)
11. Zoltán Dézsy: Az ügynökök a paradicsomba mennek (Les agents vont au Paradis)
12. Zsombor Dyga: Utolér (Doublé)
13. Judit Elek: Visszatérés (Retour)
14. Péter Kaló B.: Agora phobia
15. Zsolt Pozsgai: A föld szeretôje (L’amoureux de la terre)
16. Márk Bodzsár, Csaba Bollók, Szabolcs Hajdu, Ferenc Török: East Side Stories
17. Endre Hules: A halálba táncoltatott lány (La fille qui a dansé jusqu’à sa mort)