Terreur à Gyöngyöspata

Le 6 mars dernier, le Jobbik a organisé une manifestation qui a rassemblé 2000 à 3000 personnes dans le village de Gyöngyöspata, situé au nord-est de Budapest. Le parti d’extrême droite aurait organisé cette marche « pour la protection des Hongrois » après le suicide d'un vieil homme qui aurait mis fin à ses jours après avoir été harcelé par des Roms.

Gábor Vona, dirigeant du Jobbik, a d’ailleurs évoqué la «terreur gitane» Après cette marche, jusqu'à 200 membres de la nouvelle garde hongroise, «Association de garde civile pour un meilleur avenir et pour la protection des Hongrois», sont restés dans le village, où ils ont harcelé et insulté les habitants Roms. Par crainte de ces comportements menaçants et harcèlements répétés, de nombreuses familles Roms ont cessé d'envoyer leurs enfants à l'école. Ces membres de la nouvelle garde hongroise auraient également crié aux fenêtres des habitants Roms la nuit, ils auraient proféré des menaces de mort à leur encontre et les auraient également menacés avec des armes et des chiens. Ces groupes d’homme ont annoncé que leur prochaine cible serait la population Rom de la ville d'Hajdúhadháza.

Ces événements ont fait l’objet de plusieurs réunions gouvernementales et d’interventions publiques de Viktor Orbán et du ministre de l’intérieur sur le rôle de ces organisations paramilitaires et sur la nécessite de trouver des solutions pour l’intégration des Roms, notamment à travers l’emploi. Cependant aucune intervention des autorités publiques n’a fait suite à ces événements inquiétants dans le village de Gyöngyöspata.

(Source: Amnesty International, Origo)