Street art à Budapest

Street art à Budapest

Des images inspirées de Victor Vasarely décorent à présent le passage souterrain de la place Flórián, le parc de Városháza et la sortie de métro Moszkva tér. Un groupe d'artistes a en effet décidé de s'emparer de l'espace urbain et de lui donner un visage plus artistique.

«Nous avons choisi des images de Vasarely car ce peintre hongrois, émigré à Paris en 1953, disait que l’art devrait se présenter dans les rues afin de servir de source de bonheur et de plaisir non seulement aux amateurs d'art, mais pour tout le monde», explique l'un des membres du groupes des artistes qui recouvre actuellement les murs de la ville d'images inspirées de l'univers de ce peintre.

Le travail de ces artistes a été sponsorisé par une fondation norvégienne financée par des pays scandinaves. Le groupe a ainsi disposé de plus de 18.000 euros pour la réalisation du projet. Ce budget a servi à peindre des images de Vasarely sur une superficie de 1000m2 et à réaliser 15 sculptures et meubles en matières recyclées afin de les installer dans les lieux publics. Cette somme va également servir à financer des courts-métrages, l’organisation de tables rondes et la création d’un site Internet.

Le leader du projet, András Megyeri, a indiqué au site d'informations Index que la réalisation du «street art» n’exigeait pas nécessairement un budget important. C’est la première fois qu’il peut créer une œuvre de street art qui ne risque pas d'être effacée dès le lendemain. «C’est une très belle opportunité car la fondation n’a pas l’intention de financer les professionnels, elle préfère donner de l’argent aux amateurs qui ont de bonnes idées et qui sont actifs et motivés».

Le choix des lieux n’a pas été laissé au hasard: «Nous avons choisi le passage souterrain de Flórián tér car le musée Vasarely est situé non loin de là», ajoute TJ Yulka, l’un des artistes engagé dans cette démarche. Par ailleurs, «la place Moszkva était évidente, nous habitons non loin de là et c’est un lieu déprimant, dénué de toute fantaisie. En ce qui concerne la place Deák, c’est le centre de la ville, mais il y a tout de même des parties laides, comme le mur du bâtiment des sapeurs-pompiers».

Timea Ocskai

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