Portrait politique: Sándor Czomba
Secrétaire d’Etat en charge de l’emploi
La rentrée de cette année ne tourne pas uniquement autour de la reprise des études. Ce mois-ci d’autres actualités ont pris le dessus, et cette rentrée sera riche en matière de changements législatifs, parfois controversés.
C’est le cas par de la tentative de renouvellement du Code du travail, répondant, selon certains, exactement aux enjeux actuels du monde du travail, et selon d’autres, privant l’employé de ses libertés fondamentales. La révision est supervisée par Sándor Czomba, secrétaire d’Etat du Ministère de l’économie, chargé des dossiers relatifs à l’emploi.
Diplômé de l’Ecole technique de l’industrie lourde de Miskolc, Sándor Czomba commence sa carrière comme ingénieur en développement. Par la suite, il devient professeur en ingénierie, puis directeur technique adjoint à Vásárosnamény, sa ville natale. Il se forme alors à l’Université Technique de Budapest et devient expert en ingénierie de trafic, et en 2008, il passe son doctorat. Entre 1999 et 2006, il est le directeur de l’ANPE du département de Vásárosnamény. Sa carrière politique commence en 1998, date de son adhésion au Fidesz, il devient aussitôt chef du comité des affaires financières du conseil municipal. A partir de 2006, il est élu député et participe au comité parlementaire chargé des affaires relatives au travail. Puis en 2010, il est nommé secrétaire d’Etat du 2ème gouvernement Orbán, en charge de l’emploi et des formations techniques de l’enseignement secondaire.
Une politique en faveur de nouveaux emplois
En tant que secrétaire d’Etat, Sándor Czomba met l’accent sur la politique en faveur de la création d’emplois, l’une des priorités du programme actuel du gouvernement, et sur la restructuration du système des formations professionnelles. "Je viens d’une région où le chômage et le manque de main d’œuvre qualifiée sont les problèmes les plus inquiétants. Pour produire des bénéfices, il faut tout d’abord encourager les territoires les plus en périphérie" affirme ainsi le secrétaire d’Etat, qui projette de favoriser la convergence des régions hongroises. "Il faut absolument éviter le gaspillage d’argent, et au contraire faire en sorte que l’on se focalise sur l’utilisation des fonds publiques de façon efficace" continue-t-il.
En 2011, M. Czomba ne se contente pas de la mise en place des mesures les plus modestes. Il entreprend une modernisation du Code du travail, afin de le rendre plus flexible et davantage conforme aux enjeux actuels. "Pour anéantir les chocs de la crise et pour redémarrer la croissance, il faut absolument retourner aux bases de l’économie, dont un des piliers fondamentaux est le monde du travail. Il faut créer de nouvelles conditions dans le but de rendre le système plus flexible et plus réactif aux difficultés actuelles", déclare le secrétaire d’Etat. La réforme du Code du travail est élaborée par six experts réputés et sélectionnés par le ministère de l’Economie. Elle prévoit des changements majeurs, groupés autour de quatre axes, relatifs notamment aux périodes d’essais, aux heures de travail, aux congés et aux heures supplémentaires.
Code du travail : le débat commence
Le Code du travail, obsolète, a été témoin de plus de 50 modifications depuis 1992, ainsi, il était nécessaire de le restaurer. Plusieurs positions ont vu le jour. Selon les opposants du projet gouvernemental, le nouveau code favoriserait les intérêts des employeurs et mettrait en péril ceux des employés, les privant des garanties salariales ordinaires. Les débats techniques et sociaux, entre le gouvernement, le Ministère de l’économie et les syndicats, sont désormais ouverts, toutefois les résultats se font encore attendre.
Kata Bors