Pas de Premier janvier sans concert (Neujahrskonzert)
Un peu partout dans le monde, la Nouvelle année est célébrée par un concert qui se tient généralement le 1er janvier. De tous, le plus prestigieux – et plus ancien – est sans conteste celui qui se tient à Vienne dans la salle dorée (Goldene Saal) du Muzikverein. Depuis le 31 décembre 1939, alors sous la baguette de Clemens Kraus.
D’abord exclusivement consacré à la famille Strauss (Johann père et fils, Joseph, Eduard), il s’étendit dans les années soixante à d’autres compositeurs, autrichiens (Lanner), puis étrangers. Télédiffusé à partir de 1958, d’abord en Eurovision, puis en Mondiovison, il est actuellement suivi par 50 millions de téléspectateurs dans 92 pays. Depuis sa création, 18 chefs l’ont dirigé. Parmi les plus „invités”, Lorin Maazel et Riccardo Muti (6 reprises), suivis de Clemens Kraus et Zubin Mehta (5 reprises).
Cette année, c’est au chef autrichien Franz Welser-Möst qu’en fut confiée (pour la troisième fois) la direction. Concert suivi de bis traditionnels : le Beau Danube bleu et la Marche de Radetzky (scandée par le public...). Dans ses dernières versions, le concert est agrémenté d’un ballet dansé par les membres du Ballet national autrichien. Ce que ne dit pas l’histoire : le prix des places (également mises en vente par une tombola de bienfaisance). Dix-huit chefs, avons-nous dit. Certes, mais tous des hommes. A quand une femme ?
PROSIT NEUJAHR!
(Autre tradition bien ancrée: la Création – ou les Saisons – de Haydn, le soir du 1er janvier à Budapest)
Pierre Waline
1er janvier 2023
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