Paris fait son cinéma à Budapest

Paris fait son cinéma à Budapest

Tous les mardis soirs mais aussi quelques jeudis, l’Institut Français projette des films au sujet de Paris. Lors de la première séance, l’auditorium était plein. Un succès.

 

Le 8 septembre dernier Two Days in Paris a inauguré, une série de représentations cinématographiques à propos de la principale ville de France. Jusqu’au 27 octobre, pas moins de neuf films ainsi que plusieurs courts métrages seront diffusés, avec pour thème « Paris fait son cinéma ». La Ville Lumière reste en effet l’un des décors les plus populaires du 7ème Art au niveau hexagonal mais aussi international. En témoignent les 110 équipes étrangères venues y tourner en 2013.

A quoi faut-il s’attendre ? Le programme annonce une « large sélection de films offrant une vision singulière de la capitale » car « La ville a toujours inspiré les cinéastes français mais aussi étrangers ». En réalité, ces derniers sont très peu représentés. Seul l’Italien Bertolucci est à l’affiche avec Les innocents. Au passage, Two Days in Paris, est une œuvre franco-allemande pilotée par Julie Delpy.

Pour s’éloigner du cinéma européen l’Institut aurait pu choisir de présenter par exemple Midnight in Paris de Woody Allen ou encore Charade de Stanley Donen. Cela dit, la programmation présente quelques monuments du cinéma tels que A bout de souffle de Jean-Luc Godard qui Prélude le courant de la Nouvelle Vague ou encore La maman et la Putain de Jean Eustache. Elle parvient cependant à ne pas tomber dans l’anthologie du cinéma français en proposant aussi quelques productions récentes comme Holy Motors (2012) de Leos Carax et J’aime regarder les filles (2011) de Frédéric Louf.

 

 

 

 

La Ville Lumière sous tous ses angles (de caméra)

On peut malgré tout regretter un certain conformisme dans le choix des films présentées qui pour la grande majorité sont des œuvres consacrées par le public et la critique y compris pour les plus récentes d’entre elles qui ont quasiment toutes été primées ou nominées dans de prestigieux festivals.

Néanmoins, avec cette sélection en VO composée de sous titres parfois en anglais parfois en hongrois, l’Institut Français offre de belles opportunités pour connaitre la Capitale aux francophones et à ceux qui ne parlent pas la langue de Molière. Les organisateurs soulignent en effet leur volonté de « faire découvrir Paris à travers ses différents quartiers et ses différentes époques ».

La démonstration semble pouvoir fonctionner : Paris se révèle drôle et touchante dans J’aime regarder les filles, énigmatique et fascinante dans Holy Motor, nostalgique dans Paris, ou romantique dans A bout de souffle. Le premier film présenté à déjà conquis un public hétéroclite et hilare grâce à une mise en scène subtile des clichés parisiens incarnés avec brio par Julie Delpy et Adam Goldberg.

Prochain rendez-vous le 22 septembre à 18h30 devant Les enfants du Paradis, classique de Marcel Carné décrivant les péripéties d’un triangle amoureux dans le Paris près-révolution de 1830. L’équipe emblématique de cette production participe au succès. Arletty, Pierre Brasseur et Jean Louis Barrault donnent vie à un scénario signé Jacques Prévert dans les décors d’Alexandre Trauner, un hongrois résidant clandestinement en France à l’instar de Joseph Kosma qui co-écrit la musique du film.

Elayïs Bandini

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