MUSIQUE: Vialka en concert
Combien de concerts un groupe peut-il donner en une année ? Combien de pays un groupe peut-il visiter en un an? Les troubadours de Vialka ne se posent pas la question: depuis 2002, ils parcourent le monde en propageant les morceaux de leur riche répertoire dans chaque recoin de notre petite planète.
Vialka est un duo, résident du monde et de Saint-Jean-des-Ollières aux fins fonds fond de l’Auvergne (France), ils font vite perdre le Nord à qui ne maîtrise pas sa carte sur le bout des doigts. Décrire le style de Vialka se résume à une invitation aux concerts pour que chacun puisse mettre des mots sur des sons et une ambiance unique. La description est loin d’être simple. Sur scène, deux individus, Marylise Frecheville à la batterie et Eric Boros à la guitare, démontrent leur parfaite maîtrise de tout un éventail de style musicaux, allant de la chanson populaire chinoise au punk en passant par le blues et les classiques tsiganes... tout un programme où le spectacle sur scène ne manque jamais pour les amateurs de découvertes musicales. Eux-mêmes décrivent leur style comme «du Turbo-folk en micro-orchestre»... comprendra qui voudra... le turbo-folk étant une musique populaire serbe particulièrement appréciée des chauffeurs de taxi locaux. Vialka passe plus de la moitié de l’année sur les routes du monde. Plus d’une centaine de dates, dans des endroits divers et pas seulement dans le monde occidental, souvent désigné par l’expression «monde entier» dans le jargon musical. Une tournée mondiale, cela ne désigne pas seulement les Etats-Unis, l’Europe de l’Ouest et le Japon: pour Vialka, le monde s’étend de l’Arménie à la Chine, de la Nouvelle Zélande à la Serbie en passant par la Thaïlande et l’Ukraine.... un voyage sans fin.
Ils revendiquent leur choix par l’urgence de la situation: «Nous parcourons le monde pour découvrir le maximum de diversités et de richesses culturelles, avant qu’il ne soit trop tard». Ils trouvent ainsi un intérêt particulier dans les dictatures obscures, les monarchies vieillissantes ou encore les anciennes colonies. Plus qu’un groupe musical, Vialka est une véritable expérience sociale, puisque le groupe ne met pas bout à bout des milliers de kilomètres dans une sorte de boulimie routière: son but est d’aller à la rencontre de musiciens locaux. Le courant passe généralement bien à en voir la liste des projets réalisés. Dernièrement, Le musicien chinois Xiao He a suivit le groupe en mars 2009 pour 18 dates en France et en Belgique. On notera aussi les multiples collaborations avec le saxophoniste italien Jacopo Andreini, le collectif d’artistes macédoniens OPA, les réalisateurs français Laurent Varlet et suisse Sébastien Riond, de même que les punks chinois de SDL ou encore le batteur Néo-Zélandais Kieran Monaghan. Une autre ouverture sur le monde et un état d’esprit singulier, qu’il ne faudra pas manquer lors du concert unique à Budapest au Club Kamra, passage éclair en Hongrie entre deux dates slovaque et roumaine. Vialka et son dernier album «Succès planétaire international» sera aussi accompagné ce 22 mai par le groupe Don Vito venu d’Allemagne, comme son nom ne l’indique pas, et par les Français de Magic Barbecue. Vialka est une bonne invitation à voyager dans des mondes connus et inconnus.
Vialka en concert à Budapest
le 22 mai au Kamra Café
Lôrinc pap tér 4 (VIIIe arrt.)
Vialka: «Succès planétaire international» www.vialka.com
David Sauvignon
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