Migration et droits de l’homme en question au festival Verzio
La douzième édition du festival Verzio se tenait dans la capitale du 10 au 15 novembre. Les libertés individuelles ont été abordées par le biais de documentaires, d'expositions et de conférences. Les réfugiés et les problématiques autour de la surveillance étaient également évoqués.
« L’évènement se concentre sur les expériences les plus poignantes et les questions les plus urgentes qui sont à l’ordre du jour » explique Oksana Sarkisova, directrice du festival. L’importante crise migratoire qui a occupé l’actualité européenne et internationale ces derniers mois a donc été tout naturellement le point central de l’évènement.
De nombreux films ont été diffusés. Parmi eux, A Syrian Love Story ouvrait les six jours de rencontre en témoignant de la dramatique histoire d’une famille de réfugiés Syriens. On pouvait aussi visionner Those Who Feel the Fire Burning à propos du parcours très dur des migrants pour rejoindre l’Europe ou encore Minor Border au sujet de certaines frontières abolies par Schengen mais qui persistent dans les mentalités de plus en plus hostiles aux déplacements de population.
Une exposition extrêmement intéressante, intitulée Migration vers l’Europe, regroupait des posters réalisés par des étudiants en art issus des différents pays du Vieux Continent dans le cadre d’un concours organisé en 2010 et devant leur permettre d’exprimer leur opinion sur les divers aspects de ce phénomène à forte résonance médiatique.
Affaire Snowden et stéréotypes
Des débats donnaient la possibilité de poursuivre la réflexion avec des sujets variés tels que «Les réfugiés sont-ils en sureté en Serbie ?» ou encore « les illusions perdue : La moralité des pratiques dans la gestion de la crise des réfugiés ?».
«En plaçant la migration et l’asile dans une perspective historique qui part de la Deuxième Guerre Mondiale en passant par les Guerres de Yougoslavie pour arriver à la Guerre en Syrie et au traitement des réfugiés en Europe et plus spécifiquement en Hongrie, nous proposons une diversité d’éléments qui aident à mieux comprendre la situation actuelle » souligne Madame Sarkisova.
Le festival soulevait néanmoins d’autres éléments relatifs aux droits de l’Homme. Dont la surveillance et l'activité des services de renseignements via le film Citizenfour revenant sur l’affaire Snowden et récompensé de l’Academy Award en 2015 du meilleur documentaire. Un panorama de Hongrie était aussi présenté avec, entre autres, Equalady, un long métrage traitant du combat de cinq jeunes magyares luttant contre les stéréotypes et Drifter, portrait de la vie rurale locale.
Grâce à son approche transversale et à sa mise en perspective de la question des réfugiés, le festival a réussi à informer et à sensibiliser son public sur ce sujet si sensible en Hongrie sans pour autant créer de polémique. Les événements du début d'automne l’ont suffisamment alimentée.
Elayïs Bandini
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