Les 29 points d’Orbán
Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a présenté, devant le Parlement, mardi 8 juin, le programme de son gouvernement visant à limiter le déficit public. Parmi les mesures annoncées, le chef du gouvernement a présenté l’introduction d’une taxe sur les banques et des baisses d’impôts de 19% à 10% pour les entreprises, afin de relancer la croissance et de générer de nouvelles recettes. Il a également exprimé sa volonté d’adopter une "flat tax rate" de 16%, sorte d'impôt sur le revenu à taux unique, ainsi qu'un nouveau système d'imposition par foyer fiscal. Loin de ses promesses électorales de réduction des impôts, il a annoncé l'imposition des salaires minimums.
Le soir même, dans l’émission télévisée Este, Viktor Orbán a également promis de se maintenir l’objectif de réduction du déficit à 3,8% du produit intérieur brut (PIB) en 2010. Cet objectif avait été négocié par son prédécesseur Gordon Bajnai avec le FMI, l’Union européenne et la Banque mondiale lors de l’octroi d’une bouée de sauvetage de 20 milliards d’euros en 2008 pour éviter une banqueroute à l'État hongrois.
Mis à mal ces dernières semaines par des déclarations alarmistes des députés du Fidesz comparant la Hongrie à la Grèce, le forint s'est clairement renforcé après le discours du Premier ministre. Les analystes hongrois se sont montrés satisfaits du programme du gouvernement Fidesz. György Barcza de la banque K&H a estimé que les mesures suffiront à "combler la brèche" de 230 milliards de HUF dans le budget de l'État.
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