Le souci de l’efficacité

Le souci de l’efficacité

M. Gyula Somlai dirige le département des travaux publics de la ville de Budapest depuis plusieurs années. Au cœur de tous les aménagements de la capitale hongroise, il veille à ce que les travaux publics municipaux soient réalisés dans les meilleures conditions possibles.

Du fait de ses fonctions M. Somlai a suivi pas à pas le projet Éőduna, un projet qui permettra le retraitement de l’ensemble des eaux usées de la capitale hongroise à partir de 2010 et qui restera un modèle de ce que doit être une collaboration européenne efficace. M. Somlai a accepté de répondre aux questions du JFB quant à l’organisation de ce projet qui est, pour le moment, parmi les plus importants de ce type dans l’Union européenne.

JFB : Comment est né le projet Előduna ?

Gyula Somlai : L’idée même du projet date de plusieurs dizaines d’années, autour des années soixante, mais l’évolution a été très longue du fait des problèmes de financement. Dès que l’obtention de fonds européens devint une possibilité réelle le projet commença à se mettre en place. En 2001, les premiers pas concrets ont été faits. Enviroduna, la société de management du projet a été créée en 2002.

JFB : Qui est en charge des travaux ?

G. S : Après une offre de marché public, la conception, les travaux de construction et l’exploitation pour une période de quatre ans ont été confiés à un consortium regroupant Degrémont, OTV, Hídepitő et Alterra.

JFB : Il semblerait qu’il y ait eu une prise de conscience en Hongrie et que la municipalité fasse de grands efforts pour sensibiliser l’opinion sur l’importance de la préservation du Danube…

G. S : Le but de ce projet est évident et il s’intègre à une politique environnementale globale de la municipalité qui concerne plusieurs départements en plus du mien et regroupe de nombreuses activités. Cette sensibilité environnementale se retrouve dans l’exigence que nous avions d’un projet qui s’intègre parfaitement au paysage. Le résultat sera d’ailleurs très joli.

JFB : Il s’agit d’un projet franco-hongrois qui présente de nombreux paramètres et une organisation complexe, les négociations ont-elles été difficiles ?

G. S. : Oui, très difficiles. Malgré les cinq offres reçues, nous étions obligés d’en exclure trois par la loi, la quatrième ayant été retirée, il nous en restait une seule. Donc, nous ne bénéficions pas d’une possibilité «normale» de comparaison. Il nous a fallu beaucoup travailler pour pouvoir fixer tous les paramètres à partir de nos exigences et du cadre induit par la présence de fonds européens en plus des fonds publics hongrois. Après la signature du contrat, nos partenaires nous ont avoué qu’ils n’avaient encore jamais rencontré auparavant une équipe municipale qui ait travaillé aussi dur et se soit autant investie dans un tel projet; les conditions obtenues ont finalement été acceptées même des experts de Bruxelles.

Propos recueillis par Milena Le Comte Popovic

et Xavier Glangeaud

 

Catégorie