Le rugby: un sport de brutes pour gentlemen

Le rugby: un sport de brutes pour gentlemen

Il n’est pas sûr que le nom de William Webb Ellis vous dise quelque chose. Aucune rue à Budapest ne porte encore son nom. C’est peut être parce que la Hongrie n’a jamais remporté de coupe du monde rugby depuis 1987, sa première édition. A dire vrai, la Hongrie ne s’est même jamais qualifiée pour le tournoi final et il semble pas que cela soit possible pour la prochaine édition en 2011. William Webb Ellis peut donc attendre avant d’entrer dans le plan de Budapest. Mais qui est donc cet énigmatique personnage ?

Il faut remonter à 1823, dans la ville de Rugby, en Angleterre, pour trouver trace du dit William. La légende veut que durant une partie de football au sein de son collège le jeune élève se soit emparé du ballon avec les mains pour l’aplatir dans le but adverse. Le rugby était né.

Le rugby, dans sa forme à quinze joueurs contre quinze, est un sport assez concentré géographiquement. Les meilleures équipes et le plus grand nombre de licenciés se trouvent dans l’hémisphère Sud, particulièrement en Afrique du Sud, champion du monde en titre, en Australie et en Nouvelle-Zélande. L’Europe est elle aussi une terre de Rugby, principalement en Grande-Bretagne, en Irlande et étonnamment en France, seule nation non-anglophone ou le rugby occupe une place de choix.

En Hongrie, le rugby est présent mais de façon plus discrète que d’autres sports rois comme le football ou le water-polo. Son nom a été quelque peu motivé pour devenir le Rögby. Comme les sports déjà présentés dans cette série des sports inédits pour le JFB, le Rugby hongrois se décline sur 3 niveaux chez les hommes et un chez les dames. De plus, les meilleures équipes hongroises prennent part à une interligue avec les clubs des pays voisins. Le champion 2009, est le club au doux nom des Bulldogs de Szászhalombatta, au sud-ouest de Budapest. Cette équipe a su se défaire des trois autres prétendants au titre, les Vitézek Esztergom, le club de Kecskémet et les exilés de Budapest. La fédération hongroise existe depuis 1992 et rassemble 2100 licenciés aux quatre coins du pays. En dix ans, la progression du nombre de joueurs et joueuses est notable, le pays est passé de trois équipes scolaires à 72 aujourd’hui.

L’équipe Nationale, toujours en quête d’une première qualification pour la phase finale de la coupe du monde, est loin des meilleures équipes du continent. Celles-ci sont rassemblées dans le tournoi des six-nations, qui représente le haut du panier en Europe avec l’Ecosse, l’Angleterre, l’Irlande, le Pays de Galles, la France et l’Italie. Vient ensuite une division intermédiaire regroupant également six équipes, la Russie, la Géorgie, la Roumanie, le Portugal, l’Allemagne et l’Espagne. La Hongrie bataille dans ce qui est appelé le niveau 3 et elle partage son groupe régionale avec l’Autriche, la Norvège, la Slovénie et le Danemark. Les derniers matchs furent prometteur pour la jeune équipe hongroise qui, sans faire de miracle, se maintient à la deuxième place du groupe derrière la Slovénie, avec un bilan de 3 victoires pour une seule défaite.

Le rugby est un sport de brutes pour les gentlemen. Sa réputation violente lui fait parfois du tort alors que d’un autre côté c’est un des rares sports qui ne connaît aucun problème de hooliganisme, où l’arbitre est totalement respecté et où la tradition veut que les équipes se retrouvent toujours pour faire la fête dans la célèbre troisième mi-temps.

David Sauvignon

La fédération hongroise de Rugby : www.mrgsz.hu

 

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