La situation des crèches en Hongrie

Les statistiques de ces dernières années montrent qu’il est de plus en plus difficile pour les parents de trouver une place en crèche pour leurs enfants. Si la situation est surtout préoccupante à Budapest, le problème se pose également dans d’autres grandes villes et à la campagne.

Comme Katalin Acsainé Végvári, présidente de l’Association des crèches hongroises, l’a indiqué sur le portail Hírszerzô, la réduction de l’aide d’Etat en début d’année a gravement touché les établissements d’accueil de la petite enfance. En outre, la capacité d’accueil est largement dépassée puisque leur taux de remplissage avoisine en moyenne les 130%, ce qui contraint les établissements à augmenter la capacité des groupes. Dans la capitale la situation est surtout préoccupante dans les Ve, VIe, VIIIe et IXe arrondissements.

En ce qui concerne le processus d’admission, il relève de la compétence des municipalités, qui se garde le droit de prendre en compte différents facteurs. Csaba Müller, chef du bureau des affaires sociales auprès de la mairie du XIIe arrondissement, affirme qu'il n’y a pas de liste d’attente dans son arrondissement mais que la situation sociale des familles et l’obligation de retour à l’emploi sont particulièrement pris en compte dans le processus d’admission. M. Müller reconnait tout de même avoir entendu parler d’arrondissements où les tout-petits sont inscrits sur une liste d’attente dès leur naissance.

Outre les établissements publics, diverses options alternatives sont envisageables, en particulier des crèches et gardes d’enfants privées. Néanmoins, selon les informations du portail Origo, dans les crèches privées le prix d’une place peut coûter 80.000 HUF par mois et nombreux sont ceux qui ne peuvent pas se permettre de dépenser cette somme. Il est donc de plus en plus fréquent que les parents utilisent leurs relations, falsifient leur adresse ou proposent parfois des enveloppes bien remplies pour que leurs enfants soient acceptés à la crèche choisie. Il devient donc important et urgent que les autorités se saisissent de ce dossier. Peut-être l’approche des prochaines élections municipales seraient-elles l’occasion de faire figurer cette question au programme des candidats.

Máté Kovács