La même rengaine !
„L’Europe est comme l’alcool. Elle nous donne des illusions et nous pousse à de grands dessins, mais ensuite, une fois dégrisé, elle nous laisse déçu et sans espoir.”
La phrase a été prononcée par Viktor Orbán, le Premier ministre, le 7 février 2012, au Millenáris, au cours de son discours traditionnel de début d’année.
Les analystes attendaient impatiemment de voir comment Orbán allait exprimer au peuple hongrois l’importance de recourir au FMI et à l’UE et de devoir se soumettre à leurs avis.
Mais son discours s’est contenté de reprendre des arguments déjà connus, comme une vieille rengaine : le déficit budgétaire est le fait du MSZP, les directeurs des compagnies d’assurance ont bénéficié d’énormes bonus, etc... Les analystes soulignent une seule chose: bien que son discours était tranché, le premier ministre s’est montré moins agressif qu’à son habitude.
Orbán a remercié la participation des manifestants au Békemenet, „Marche pour la paix” du 21 janvier 2012. Une foule de 100.000 personnes environ s’était alors réunie dans les rues de Budapest pour afficher son soutien au gouvernement. Au même moment cependant, une autre manifestation était organisée en soutien cette fois-ci à Klubrádió (radio d’opposition) qui a été privée de sa fréquence par l’Autorité des Média.
Dans son discours il a avoué, que la taxe sur les banques, l’étatisation des fonds de pension privés ne sont pas „les mesures les plus consensuelles et agréables qu’il ait pu prendre”, mais qu’elles étaient nécessaires. Le Premier ministre a insisté sur l’importance de la classe moyenne, gage d’une Hongrie forte, qu’il protège et encourage via l’impôt à taux unique.
A la fin de son discours, Orbán a critiqué les entreprises étrangères, multinationales qui cherchent à faire des profits au détriment du pays. Il a toutefois félicité tous ceux qui créaient de l’emploi.
Enfin le premier ministre s’est adressé à son audience et leur a préconisé de penser avant tout à eux-mêmes et ne pas écouter les „remontrances des Européens chicaniers”.
R.SZ.
source: www.index.hu