La France à l’honneur au Palais des Arts (Müpa) de Budapest
„La raison d’être du Festival „Passerelles en Europe” est de nous faire goûter aux saveurs de tel ou tel pays d’Europe...Et bien, s’agissant de saveurs, c’est la France qui me vient immédiatement à l’esprit.
Tout d’abord, peut-être, par son Beaujolais, ce vin rouge à déguster avec un bon fromage... Car, comme l’on sait, la France offre plusieurs centaines de fromages différents! Ou encore avec une délicieuse soupe de poissons accompagnée de cette inimitable baguette.
Pourquoi les Français ont-ils un goût si raffiné pour tout, tout ce qui sort du commun, et qu’ils nous présentent avec un tel art?
Il en va ainsi de la littérature, et je ne saurais que recommander à celles et ceux qui apprennent le français de lire et d’apprendre par coeur quelques poèmes de Paul Verlaine .
Et, bien sûr, la musique qui regorge de couleurs et d’harmonies toutes en finesse, à l’instar de la gastronomie et de la poésie!”
C’est par ces mots que le chef hongrois Iván Fischer présente le festival „Passerelles en Europe” (Európai Hídak) dont la France sera en septembre 2016 le pays invité. Une manifestation destinée à jeter un pont entre les différents pays et peuples d’Europe pour une meilleure connaissance mutuelle et une plus grande tolérance à travers la musique. Une manifestation conjointement organisée par l’Orchestre du Festival de Budapest (BFZ) fondé en 1986 par Iván Fischer et Zoltán Kocsis, et le Palais des Arts (Müpa), sous l’égide de son directeur Csaba Káel.
Qui, mieux qu’Iván Fischer, saura nous en décrire l’esprit ? „La famille européenne, cela signifie que chacune et chacun, sommes d’importance égale, toutes et tous tout autant dignes d’amour et de se voir offrir une égalité de chances. Il n’existe aucune différence entre nos peuples, ni par la nationalité, ni par la religion, ni par notre couleur de peau, ni par notre origine. Nous sommes toutes et tous des êtres humains, membres d’une même famille”.
Un programme riche, comme on en jugera par le bref récapitulatif donné en annexe. Riche et varié. Associant, outre les concerts classiques, peinture et photographie (Toulouse-Lautrec, Lucien Hervé) au jazz (Michel Legrand), à des ensembles de musique rom et de jazz manouche et de chansons. Pour ce qui est des concerts, ceux-ci présenteront entre autres tout autant des œuvres de musique baroque (Campra) que du XXème siècle (Debussy, Ravel, Dutilleux) et de musique contemporaine. Le tout dans le cadre somptueux du Palais des Arts (Müpa), probablement l’un des ensembles les plus réussis d’Europe en matière de théâtre (danse) et de musique.
Une occasion à ne pas manquer pour nos amis qui auront la chance de se trouver prochainement à Budapest. Et.. pour ceux qui ne le pourront pas, un petit lot de consolation: l’orchestre du Festival se rendra, dans le cadre d’une tournée européenne, à Genève et Paris (salle de la Philharmonie) les 9 et 10 mars prochains pour y donner sous la baguette d’Iván Fischer deux concerts Beethoven, Mendelssohn et Mahler (*) .
A bon entendeur (au sens propre..), salut!
Pierre Waline
(A signaler également à cette occasion: une étroite collaboration entre les membres de l’Orchestre, les responsables du Palais des Arts et les élèves du Lycée Français Gustave Eiffel de Budapest. Présentée dans ces colonnes – article du 6 juin 2016)
(*): le 9 à Genève: symphonie italienne, le Chant de la Terre et le 10 (Philharmonie de Paris): le Chant de la Terre, précédé de la 1ère symphonie de Beethoven.
Le programme complet :
http://www.bfz.hu/hangversenyek-es-jegyek/hangversenyek/sorozatok/europai-hidak/
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