Kossuth tér réhabilitée

Enfin, la principale place de Hongrie aura une allure plus digne et deviendra la première place publique de la capitale. La journée, les visiteurs pourront profiter de la pelouse et des allées en même temps qu’admirer la vue du Parlement. Le but est de construire un parc qui fermera le soir, mais qui, pendant la journée, sera ouvert à tous.

L’idée de la construction d’un parc public sur la place Kossuth, soutenue par le premier ministre Ferenc Gyurcsány et Antal Rogán le maire du Ve arrondissement, date des émeutes de 2006.

Le concours d’urbanisme et d’architecture lancé le printemps dernier pour l’aménagement de la place Kossuth devrait porter ses fruits. En préparation : un garage souterrain capable d’accueillir de 280 à 300 voitures, un centre de visiteurs, un parc public au lieu du parking gratuit des députés. Prévue fin 2008, l’inauguration est reportée à mars 2010, sachant que pour l’instant aucun contrat n’a été signé...

On sait déjà que L’Etat louera la place, propriété de la municipalité de Budapest, pour 50 ans.

La tâche des architectes concourant n’était pas facile : il fallait parvenir à réhabiliter la place, la rendre aux habitants de la ville, créer beaucoup plus d’espaces verts et en même temps, assurer la sécurité du Parlement.

Le Stúdió 73 Kft, auteur du plan vainqueur, a déjà prouvé sa compétence dans la réhabilitation des places publiques de Budapest : le premier prix du concours d’urbanisme «Budapest Szíve» («Cœur de Budapest») et l’aménagement de l’es-pace extérieur de plusieurs arrêts du Métro 4 en témoignent.

Le plan gagnant donne une vision urbaine moderne de la place, en en respectant tout de même les données historiques et géographiques. La place devra préserver sa fonction représentative tout en accomplissant la fonction du lieu de détente, accessible à tout le monde entre 8 heures du matin et 8 heures du soir. La reconstruction ne touchera pas aux alentours de la statue de Kossuth, en revanche, elle chan-gerait ceux de la statue de Rákóczi de manière à créer une sorte d’équilibre entre les deux points extrêmes de la place sans trop insister sur la symmétrie. Les deux autres statues (celles de Károlyi et de József Attila) seront déplacées pour mieux s’adapter à la nouvelle organisation de l’espace.

Reste la question du financement. D’après les estimations de la Mairie de Budapest, 1,23 milliard de forints viendrait de l’État et 2,44 milliards de forints de fonds privés. Les paramètres techniques du garage et du centre des visiteurs n’étant pas encore précisés, le coût du projet sera certainement supérieur à ces estimations. La cons-truction des établissements souterrains sera complexe en raison de la sécurité à assurer aux députés (puisque le parking ne leur sera pas réservé) et du haut niveau de la nappe phréatique.

Kati Fazekas