Király utca

Quel coin de Budapest pourrais-je faire connaître aux lecteurs français le 14 juillet ? La réponse m’est venue automatiquement : Király utca !

KIRÁLY = ROI

Mais pour cette fois avec une connotation positive.

C’est une rue longue, avec un long passé – et un avenir prometteur.

A l’origine elle doit son nom à l’Auberge chez König von Engelland, (dont peut apprécier l’ouverture vers l’étranger  vu le choix de l’enseigne), située à l’entrée de la rue. Il y a deux siècles, l’endroit était habité surtout par des Allemands, puis par des Juifs. Mais, l’édifice le plus important a été bâti à la fin du 19ème, par un entrepreneur roumain: Mano Gojdu.

La multiculturalité a toujours caractérisé ces lieux, dont la vie repose sur l’activité artisanale et commerciale. Et, de nos jours de plus en plus sur le divertissement. On trouve autant de boutiques vendant des objets anciens que du dernier cri. En ce qui concerne la gastronomie, les programmes, l’éventail est grand ouvert également. Le quartier est devenu le lieu de rencontre des jeunes.

Partons à sa conquête !

A quelques pas sur la gauche se dresse un immeuble moderne: le Passage Central, où emménage ces jours-ci l’agora Gödör.  Cette formation, qui a bien fonctionné pendant une décennie vient d’être expulsée de son lieu d’origine, de sa terre natale: de la Fosse de la place Erzsébet.

GÖDÖR = FOSSE. Le Club Gödör  s’en sortira renforcé, il a ses atouts pour devenir l’une des scènes marquantes du Quartier  Soho de Budapest. Son but est de démocratiser les différents arts, de les rapprocher du public.  Sur ce plan le quartier est en plein essor plusieurs café-restaurants et pubs ouvrent en ce moment

Presque en face on trouve l’entrée de la Cour Gozsdu. Lieu d’un marché d’artisanat et culinaire durant le Festival Juif d’été. C’est une enfilade de 6 cours, renfermées entre sept immeubles. Son issue opposée donne sur la rue Dob.  Tout le complexe a connu une importante reconstruction il y a quelques années, mais les investisseurs ont mis du temps à trouver son vrai profil d’exploitation. Les gens de passage y voient plus de fantaisie, le jour et la nuit.

Son véritable caractère, une ambiance multiculturelle se dessine, enfin ! 

Catherine LEDERER