Jusqu'où peut-on dépenser ?

Jusqu'où peut-on dépenser ?

L'épineuse question du pouvoir d’achat

Les Hongrois disposent en moyenne de 5462 euros par an et par habitant, ce qui représente un pouvoir d’achat que l’on peut qualifier de médiocre. Comparativement, la France, avec plus de 18 000 euros, occupe la neuvième place sur la liste des 40 pays que concerne cette étude et cependant la question du pouvoir d’achat est en tête des préoccupations des Français.

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Avec 5462 euros (approximativement 1,4 million de HUF) par an et par habitant, la Hongrie occupe la 24ème place parmi 40 pays d’Europe en matière de pouvoir d’achat. En Europe, le revenu annuel moyen atteint 11 998 euros, soit deux fois plus que celui des Hongrois, selon une étude de l'institut Gfk, publiée jeudi 22 novembre.

Le pouvoir d’achat représente la capacité d’achat, en termes de biens et services, d’un revenu donné après la déduction des dettes dues, et son évolution est bien sûr liée à celle des prix et des salaires. C’est-à-dire que, par exemple, un Hongrois peut dépenser en moyenne 5462 euros par an et un Suisse, dont le pays profite de la première place avec le Liechtenstein, 27 521 euros (!). Quant à un habitant du pays européen le moins bien classé, la Moldavie, il dispose en moyenne de 685 euros par an, soit quelque 57 euros par mois.

Bien que la 24ème place de la Hongrie manifeste un recul par rapport au classement 2006 (elle était alors en 23ème position), il est remarquable que dans la région, parmi les “pays de Visegrád”, seule la République tchèque (avec 5625 euros) dépasse la Hongrie, la Slovaquie et la Pologne ayant toutes deux des pouvoirs d’achat plus faibles que la Hongrie.

« Fait notable, l’Irlande connaît la plus forte croissance de l’ouest de l’Europe: sur la période 2003-2007, le pouvoir d’achat irlandais moyen par individu a augmenté de 30% », souligne l’étude du Gfk. L’Irlande est ainsi passée de la sixième place en 2006 à la quatrième en 2007 alors que, par exemple, l’Allemagne se maintient en dixième position.

Ces chiffres taisent naturellement de grandes inégalités locales. Par exemple, le pouvoir d’achat des 9.200 résidents de la City à Londres atteint en moyenne 48.456 euros par an tandis que les habitants des quartiers de Chelsea et Kensington disposent en moyenne de 38.426 euros. Autre fait intéressant et inattendu: les Hongrois habitant autour du Balaton auraient un pouvoir d’achat plus grand que, par exemple, les Français de Marseille et ses environs.

Bien que le pouvoir d’achat des Français soit trois fois plus important que celui des Hongrois, c’est pourtant en France qu’il est devenu l’objet d'une attention toute particulière, surtout ces dernières semaines. Selon les sondages, les Français se préoccupent beaucoup de leur pouvoir d'achat : ils sont 48% à déclarer cette question comme étant « la plus préoccupante », alors qu'ils n'étaient que 32% un an plus tôt. (Les autres domaines qui préoccupent les Français sont: la santé (39%), la garantie d’une retraite (37%), l'emploi (32%) et l'environnement (28%)). Et plus de 7 Français sur 10 estiment que l'action de Nicolas Sarkozy et les mesures prises par le gouvernement pour augmenter leur pouvoir d'achat ne sont pas efficaces, et, ce, alors même que, durant sa campagne, l'un des engagements les plus importants du candidat Sarkozy portait sur l’augmentation du pouvoir d’achat. «Le but de la politique que je propose n'est pas de maintenir stable le pouvoir d'achat, il est de l'augmenter. Le but, ce n'est pas la stagnation, c'est le progrès. Le but, ce n'est pas le minimum, mais le maximum.», écrivait-il dans Ensemble, son livre de campagne.

Six mois après son élection, les Français n'en semblent pas convaincus. Le problème, explique un expert, Robert Rochefort, directeur du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc), c'est que les prix augmentent sans la hausse des salaires. Selon lui, c’est une situation qui pourrait mener à un mouvement social. « Je suis sûr et certain que si jamais un mouvement social prend corps, ce sera sur le pouvoir d'achat. »

Szabolcs Dull

 

 

 

Selon une étude du cabinet Deloitte, les Français comptent débourser, en moyenne, 556 euros (140 000 HUF) pour les fêtes. C’est 1,4 % de plus que l’an dernier. Mais dans le détail, les choses changent : 313 euros (80 000 HUF) pour les cadeaux, 162 euros (42 000 HUF) pour l'alimentation et 81 euros (10 000 HUF) pour le reste (décoration, vêtements, fête, voyage...). Ainsi, les Français ont-ils désormais le sentiment que la nourriture va leur coûter plus cher. L'an dernier, ils entendaient consacrer 357 euros aux cadeaux et 123 au menu.

En ce qui concerne les Hongrois, 88% des habitants adultes envisagent d’acheter des cadeaux de Noël, et ils comptent débourser en moyenne de 40 000 à 55 000 HUF (entre 160 et 220 euros) à cet effet, selon les recherches de l’Institut Forsense.

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