Jubilé dans l’agenda scolaire !

Jubilé dans l’agenda scolaire !

Le Lycée Français de Budapest

Cette année est un peu particulière pour le Lycée Français Gustave Eiffel de Budapest (LFGEB). En effet, la communauté d’élèves, professeurs et parents s’apprête à célébrer les 50 ans de la création d’un Lycée Français à Budapest. Le LFGEB célébrera par la même occasion les 10 ans de son implantation sur le site actuel, rue Máriaremetei dans le 2ème arrondissement. C’est donc l’occasion pour celui-ci de dresser un bilan sur son parcours, ses orientations. M. Régis Haudecoeur, proviseur du LFGEB depuis la rentrée 2010, fait le point sur les atouts de son établissement, sa logique actuelle, son programme.

  

 

 

JFB: Votre école semble s’ouvrir chaque année davantage aux élèves et familles hongroises et issues des communautés non-francophones. 10.0pt;font-family:Arial;color:windowtext" xml:lang="FR">A ce titre quelle est la logique du Lycée Gustave Eiffel aujourd’hui ?

R.H.: La situation actuelle, avec le départ de nombreux expatriés français et francophones, nous amène à repenser notre façon de faire, à développer effectivement notre capacité d’accueil vis-à-vis des communautés non-francophones, et des color:windowtext" xml:lang="FR">H Arial;mso-bidi-font-family:"Times New Roman"" xml:lang="FR">ongrois particulièrement. Nous sommes donc dans une logique d’ouverture du lycée aux élèves et familles de toutes nationalités qui souhaitent suivre un cursus dans un système français en raison du niveau d’excellence que nous pouvons offrir. C’est pourquoi nous organisons cette année deux portes ouvertes afin de faire connaître notre établissement et afin que les familles puissent inscrire leurs enfants dès mars en classes maternelles. Nous avons déjà réuni de nombreux parents le 20 janvier et accueillerons à nouveau le 11 février tous les élèves et parents qui souhaitent découvrir Arial;mso-bidi-font-family:"Times New Roman";color:windowtext" xml:lang="FR">notre école et notre système éducatif. Notre stratégie aujourd’hui est de mettre en valeur le LFB et son enseignement, en direction d’un public de color:windowtext" xml:lang="FR">H Arial;mso-bidi-font-family:"Times New Roman"" xml:lang="FR">ongrois, color:windowtext" xml:lang="FR">de Arial;mso-bidi-font-family:"Times New Roman";color:#CC2C1E" xml:lang="FR"> binationaux et d’étrangers mais en préservant la spécificité de notre système d’enseignement français.

JFB : Comment s’organisent ces journées «portes ouvertes» ?

R.H. : L’école est ouverte à tout public de 9h30 à 12h. Une visite accompagnée permet aux élèves et parents de visiter les classes, font-family:Arial;mso-bidi-font-family:"Times New Roman";color:windowtext" xml:lang="FR">l’auditorium, les installations sportives. C’est important de se familiariser avec les lieux. Ces visites son "Times New Roman"" xml:lang="FR">t Arial;mso-bidi-font-family:"Times New Roman"" xml:lang="FR">principalement guidées par des élèves qui livrent de manière spontanée leur perception de l’école et l’organisation de leur vie scolaire, une entrée en jeu très réaliste ! A la réception, les parents d’élèves français ou hongrois répondent aux question color:windowtext" xml:lang="FR">s Arial;mso-bidi-font-family:"Times New Roman"" xml:lang="FR"> des visiteurs. Ensuite, je fais une présentation dans l’auditorium, avec traduction en hongrois. Nous espérons encore de nombreuses visites pour le 11 février.

JFB : Comment se passe l’inscription d’un élève non-francophone dans le Lycée ? Comment évaluez-vous sa capacité à s’intégrer dans un système qui lui est étranger ?

R.H. : Nous ne voulons mentir ni aux parents, ni aux enfants. Il y a forcément une difficulté supplémentaire à intégrer un système scolaire étranger. C’est pourquoi nous offrons un module de formation gratuit de 24h ou 48h, en fonction du niveau et de l’âge de l’enfant, d’avril à début juin. Au terme de ce module, on revoit les familles pour faire un bilan et étudier leur projet. Pour les enfants non-francophones souhaitant s’inscrire directement au collège (6ème-5ème), un test est effectué en français, anglais et mathématiques pour évaluer leur niveau et leur capacité à intégrer notre système éducatif.

JFB : Comment pouvez-vous faire évoluer vos enseignement dans le cadre d’une école de plus en plus ouverte aux autres nationalités ?

R.H.: Tout d’abord, tout en insistant sur la qualité de nos enseignements en français, nous voulons améliorer encore notre niveau d’apprentissage de l’anglais. Dès la rentrée de septembre 2012, et à raison d’une heure par semaine, les enfants de toutes les classes primaires bénéficieront de l’enseignement d’une discipline non linguistique en anglais. Les élèves de 6ème et 5ème qui parlent parfaitement l’anglais, seront regroupés pour bénéficier de formations plus adaptées à leur niveau de langue.

JFB : Quelle est la répartition actuelle des élèves par nationalité ?

R.H. : La répartition entre les nationalités composant les effectifs du lycée, soit color:windowtext" xml:lang="FR">actuellement font-family:Arial;mso-bidi-font-family:"Times New Roman"" xml:lang="FR">617 élèves en tout, se fait de manière suivante : les élèves français représentent 30% des effectifs, les élèves hongrois 3 font-family:Arial;mso-bidi-font-family:"Times New Roman";color:windowtext" xml:lang="FR">5% également, les binationaux (hungaro-français) 1 color:windowtext" xml:lang="FR">8% et les autres nationalités 17%. Cette diversité est un vecteur d’ouverture pour les enfants.

JFB: Quels sont les atouts du color:windowtext" xml:lang="FR">LFGEB font-family:Arial" xml:lang="FR">, sa spécificité en matière d’enseignement ?

R.H.: Notre principe, et un de nos atouts principa 10.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family:"Times New Roman";color:windowtext" xml:lang="FR">ux, est de délivrer un système éducatif basé sur une culture française, mais tourné vers les mso-bidi-font-family:"Times New Roman";color:windowtext" xml:lang="FR">Hongrois et également les autres nationalités. Nous adaptons notre façon de faire aux non-francophones. Nous renforçons en permanence le niveau de notre suivi du français langue de scolarisation. Pour apprendre la langue, les élèves non-francophones sont mis en immersion dans la classe, mais se retrouvent aussi régulièrement par petits groupes en français spécialisé. Progressivement, ils réintègrent les cours «normaux», tout en conservant un accompagnement en classe. Les élèves motivés s’adaptent parfaitement à ce système. Pour ceux qui font le choix d’intégrer font-family:Arial;mso-bidi-font-family:"Times New Roman";color:windowtext" xml:lang="FR">plus tardivement le système français, en 5ème par exemple (c’est le cas de plusieurs élèves cette année), on ajoute des heures de français, langue de scolarisation, c’est une formule «accéléré color:windowtext" xml:lang="FR">e Arial;mso-bidi-font-family:"Times New Roman"" xml:lang="FR">». En outre, un lien permanent est établi entre professeurs de l’équipe 10.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family:"Times New Roman";color:windowtext" xml:lang="FR">habituelle et professeurs de scolarisation. Ces derniers ne sont pas uniquement des professeurs de langue, mais également de disciplines techniques : sciences, mathématiques...

De manière plus générale, force est de constater que nos élèves bénéficient de très bonnes conditions de travail, font-family:Arial;mso-bidi-font-family:"Times New Roman";color:windowtext" xml:lang="FR">d’excellents professeurs en majorité Arial;mso-bidi-font-family:"Times New Roman"" xml:lang="FR"> color:windowtext" xml:lang="FR">titulaires de l’Education Nationale, qui proposent chaque année de nouveaux projets pédagogiques. Ils évoluent dans des relations de confiance avec le corps enseignant. Le réseau de parents est extrêmement dynamique et établit des liens constants avec l’équipe de direction.

Je dois dire qu’avec les réformes éducatives actuelles en Hongrie, le système d’éducation français présente l’avantage d’être stable, de qualité et d’ouvrir de nombreuses portes aux élèves font-family:Arial;mso-bidi-font-family:"Times New Roman";color:windowtext" xml:lang="FR">titulaires du "Times New Roman";color:#CC2C1E" xml:lang="FR"> font-family:Arial;mso-bidi-font-family:"Times New Roman";color:windowtext" xml:lang="FR">baccalauréat.

JFB : Concernant le Baccalauréat justement, permet-il aux élèves hongrois ou binationaux de réintégrer un cursus universitaire hongrois ?

R.H.: Le baccalauréat français est reconnu en Hongrie et nos bacheliers d’origine hongroise peuvent ensuite à leur guise, poursuivre un cursus français ou francophone ou bien s’inscrire à l’université hongroise. Toutefois, une difficulté demeure aujourd’hui concernant cette dernière option, puisque les universités hongroises ont un système de sélection à l’entrée basé sur des barèmes et des bonus. L’école française offre une équivalence mais sans bonus. Cela veut dire que nos élèves, s’ils veulent par exemple s’inscrire en faculté de médecine, doivent passer des épreuves dites «de niveau supérieur». Nous sommes en pourparlers avec le Ministère de l’Education pour éviter à nos élèves de devoir passer ces épreuves complémentaires. En attendant, nous voulons aider nos élèves qui envisagent l’entrée dans une université hongroise. Nous espérons pouvoir leur offrir des cours spécifiques en petit groupe pour préparer  ces épreuves de niveau supérieur. Ce serait une alternative. Nous souhaitons également obtenir une reconnaissance option internationale du baccalauréat - langue hongroise.  Nous avons déjà reçu un avis très favorable du Ministère de l’Education français et attendons impatiemment celui de son homologue hongrois.

JFB: Quelques mots encore sur votre Jubilé ?

R.H.: Nous allons organiser une manifestation d’une certaine ampleur afin d’attirer les médias hongrois et aussi montrer que notre école est ouverte à toutes les nationalités. Deux journées célébreront cet événement : le 18 mai color:windowtext" xml:lang="FR">2012, Arial;mso-bidi-font-family:"Times New Roman"" xml:lang="FR"> dans l’établissement, avec la présence d’anciens responsables du lycée et d’anciens élèves. Ces rencontres entre «anciens et nouveaux» permettront de faire le bilan sur l’activité du lycée, ses orientations et ses ambitions actuelles, sa capacité à s’adapter aux situations nouvelles. Arial;mso-bidi-font-family:"Times New Roman";color:windowtext" xml:lang="FR">Nous souhaitons recueillir à cet effet les témoignages d’anciens proviseurs, responsables des parents d’élèves, tous ces gens qui ont contribué à alimenter le réseau  du LFGEB et surtout à le dynamiser. Nous avons engagé des démarches pour créer juridiquement une association d’anciens élèves, ce qui confortera la notion de réseau color:#0033EB" xml:lang="FR">. mso-bidi-font-family:"Times New Roman"" xml:lang="FR">Le soir, les familles du lycée se retrouveront autour d’un grand buffet (environ 500 personnes). Le 19 mai color:#141414" xml:lang="FR">2012, une soirée de gala dans les locaux de l’université ELTE rassemblera de nombreux acteurs du lycée, des invités Hongrois et étrangers. Ce gala se terminera Arial;mso-bidi-font-family:"Times New Roman";color:windowtext" xml:lang="FR">avec les élèves de 1ère et terminale font-family:Arial;mso-bidi-font-family:"Times New Roman"" xml:lang="FR"> avec le «grand bal des lycéens».

Bref, un programme chargé dans l’agenda scolaire !

 

Pour plus d’informations, voir le site : http://www.lfb.hu/fr/

Gwenaëlle Thomas

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