Je suis Charlie !
La marche planétaire pour la liberté d'expression
Depuis la tuerie du 7 janvier au siège du journal « Charlie Hebdo », les trois mots « je suis Charlie », nous les portons tous haut et fort, nous les colportons sur les réseaux sociaux, nous les brandissons sur des pancartes tels un message universel de solidarité, d’unité contre la barbarie, contre le terrorisme, pour la liberté de la presse, la laïcité.
Ce jour du 7 janvier, je travaillais dans mes bureaux près de la place de la République. Non loin de là, des personnes ont été assassinées sauvagement parce qu’elles ont voulu défier la haine, le radicalisme avec comme seule arme le rire. Cette nouvelle, nous l’avons reçue telle une bombe !
Les deux jours suivants ont été le prolongement de ce cauchemar que nous avons vécu éveillés. Comme pour les tours du 11 septembre, on a appris au goutte à goutte les détails de la tragédie, et comme si l’horreur du drame vécu au siège de Charlie Hebdo ne suffisait pas, d’autres crimes abjects par le complice des deux frères Kouachi, auteur de cette tuerie. Ce 7 janvier, des monuments se sont écroulés : Cabu, Wolinski, Bernard Maris, Charb, Tignous. Mais ce sont aussi d’autres victimes innocentes qui ont perdu la vie pendant ces jours d’effroi : agent de maintenance, policiers, cadre commercial, retraité, citoyens, juifs.
Alors, le 11 janvier, face à l’injustice, nous nous sommes mobilisés, à Paris, en Province, et à l’étranger en signe de solidarité avec les victimes de ces attentats. A Paris, nous avons marché, piétiné dans la foule, partis de quelque part nous sommes arrivés nulle part, tant le parcours indiqué partant de la place de la République et allant jusqu’à Nation était inaccessible et noir de monde. Mais nous étions là, parmi les citoyens de toutes conditions, de toutes origines, de toutes religions, de toutes affinités politiques, pour défendre les valeurs fondamentales de notre République. Nousétions tous Charlie, mais aussi flics, juifs, musulmans. Les pancartes, les messages agrafés sur les vêtements portaient tous unanimement ces messages. Les slogans « je suis Charlie », « liberté » scandés par la foule nous soulevaient par vagues.
La présence de nombreux dirigeants internationaux aux côtés du président Hollande lors de cette marche républicaine est historique et un symbole fort. Le 11 janvier, Paris est devenue la capitale du monde comme l’a dit le président français. Mahmoud Abbas, le président palestinien et Benjamin Netanyahou, le premier ministre israélien ont défilé dans le même cortège contre le terrorisme.
mso-pagination:none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none">Le premier ministre de la Hongrie, était là aussi, en première ligne du cortège, en solidarité avec les victimes de Charlie Hebdo et de la prise d’otage de l’Hyper Cacher. J’espère que les Hongrois saurons lui rappeler à juste titre qu’il a su défendre la liberté de la presse en France dans un élan international de solidarité, alors même qu’il a fait voter une loi restrictive contre les médias et a porté atteinte régulièrement à l’indépendance des médias dans son propre pays. mso-pagination:none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none">L’après Charlie doit nous donner le courage et la force de défendre le modèle laïc, la tolérance, nous pousser à faire un travail explicatif auprès des jeunes et moins jeunes afin de ne pas basculer dans la peur, dans l’islamophobie. mso-bidi-font-family:"Trebuchet MS"" xml:lang="FR">La mobilisation ne doit pas être celle d’un jour, elle doit se poursuivre. Nous sommes Charlie et resterons Charlie !
Gwenaëlle Thomas
correspondante du JFB à Paris
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