Film
Le cinéma aussi fait sa rentrée et il y en a pour tous les goûts.
A commencer bien sûr par l’immanquable Disney de l’année: WALL-E, ce petit robot à qui l’humanité a confié la mission de nettoyer la terre après l’avoir désertée (on comprend pourquoi 700 ans plus tard la tâche ne soit pas achevée…).
Au bout de ces longues années de labeur docile, WALL-E a développé un petit défaut technique: une forte personnalité. Extrêmement curieux, très indiscret, il est surtout un peu trop seul... jusqu’à ce que sa vie ne soit bouleversée par l’arrivée de la belle EVE, charmante "robote" high-tech, toute de blanc vêtue. Tombé éperdument amoureux d'elle, WALL-E va tout mettre en oeuvre pour la séduire. Et lorsqu'elle est rappelée dans l'espace pour y terminer sa mission, WALL-E n'hésite pas un seul instant : il se lance à sa poursuite... Un joli conte auquel vous ne resterez pas insensible car “Na, milyen édes!”, comme diraient les Hongrois (“comme il est mignon!”).
Autre ambiance, autre style: Le BuSho Film Festival, du 3 au 7 septembre. “Do you want a sho®t?” en est le slogan.
Sans commentaire…
Ce festival a été créé en 2004 par un groupe de jeunes cinéastes hongrois afin de pallier au manque de rendez-vous autour des formats courts. BuSho est donc à la fois la contraction de Budapest Short et une référence à la tradition populaire des busójárás, ces monstres aux masques menaçants sensés chasser l’hiver (on comprend d’ailleurs mal pourquoi le festival a lieu en plein coeur de l’été indien…). Avec plus de 300 films en provenance du monde entier, vous trouverez sans doute la petite perle qui saura vous séduire au milieu d’une programmation forcément trop longue et fastidieuse à vous énoncer.
Nous tenons enfin et une fois de plus à saluer la programmation du cinéma Örökmozgó, le discret musée du cinéma aux choix toujours pertinents, où nous ne saurions que trop vous conseiller de passer un peu plus de temps parmi les “monstres sacrés” du cinéma. L’expression est peut-être galvaudée mais pas les films que l’on nous propose de voir et de revoir en septembre: A l’Est d’Eden (1955) d’Elia Kazan le 4, Le chanteur de jazz (1927) d’Alan Crosland le 6. Parmi la liste encore longue, citons toutefois une soirée entière consacrée au surréalisme, le 17, avec La coquille et le clergyman (1927), de Germaine Dulac, Un Chien Andalou (1928) et L’Age d’Or (1930), tous deux de Luis Buñuel.
Sans oublier de très bons films hongrois comme Opium (2007) de János Szász le 5 (rappelons à toutes fins utiles que tous les films hongrois sont sous-titrés en anglais!). Enfin, les amateurs de Bollywood ne seront pas en reste durant le festival de films indiens, avec notamment Devdas (2002) de Sanjay Leela Bhansali: 3h de danses et de chants à vous faire tourner la tête. Incredible India! Incredible Budapest!
Bonne rentrée cinéma à tous!
Frédérique Lemerre