FESTIVAL: Futurspektiv
L'identité culturelle de la Flandre est surtout connu pour ses grands maîtres, Rembrand, Bruegel ou Bosch. Un festival surnommé Futurspektiv tente de redéfinir et d'actualiser cette image un peu poussiéreuse. La première chose que l’on peut noter, c’est ce que les dialèctes néerlandais, la caractéristique pourtant la plus remarquable de cette culture, sont presque complètement absents des 11 programmes du festival. Les artistes préfèrent s’exprimer à travers le langage de la musique, de la danse ou des images. Alors que caractérise cette nouvelle génération d’artistes flamand si ce n’est pas la communauté linguistique?
Hésitant tradionellement entre la culture française et allemande, et étant aussi belge que néerlendais, les nouveaux “maîtres Flamands” se dirigent plutôt vers l’être cosmoplitain. Au nom du multiculturalisme, le chorus Collegium Vocale Gent interprétera la Brockes-Passion de Händel, accompagné par l'orchestre de l'Akademie für Alte Musik de Berlin et dirigé par un chef d'orchestre anglais, Marcus Creed, lors du concert d'ouverture du festival, le 9 avril à l'Académie de Musique. Puis, le 10 avril au Parc Millenáris, le groupe Ahoar associera les mélodies authentique du Proche Orient avec du jazz européen. Finalement Arco Renz et le troupe Kobalt Works nous guidera en Asie dans le cadre d’un spectacle de danse sur l’identité féminine, au Trafó le 30 avril.
La fusion des styles surmontera ainsi les stéréotypes artistiques. Le concert de Zita Swoon, le 17 avril au Parc Millenáris, promet un beau mélange de blues, de musique folklorique et d'un disco épicé, le tout avec beaucoup spontanéité puisque le groupe ne joue jamais à l'identique la même chanson. Dans la piècee – soutitrée en anglais et en hongrois – du réalisateur Wayn Traub, l’histoire biblique de Marie-Madeleine est ranimée à l’aide de films de danse tournée en Chine, des chansons de discothèque et du théâtre classique. Cette pièce, dite d'«art total» exploitera les murs du Trafó les 17 et 18 avril.
La troisième caractéristique de la nouvelle culture flamande est sans doute ses approches extrêmes. Comme l'indique le coordinateur de la programmation et représentant du Gouvernement Flamant en Hongrie, André Hebbelinck, «les programmes sont ou bien très, très lents ou bien très rapides». Dans le spectcale de danse du groupe Kopergietery, vingt huit enfants et danseurs, âgés de 8 à 30 ans, font dynamiquement et acrobatiquement ce que le titre de la pièce leur indique: Run (le 18 avril au Trafó). Deux jours plus tard, les 20 et 21 avril au Théâtre Merlin, les rhytmes ralentissent et les tensions montent lors de la projection d'un film sur la ville de Bonanza aux États Unis, qui fut jadis le paradis des chercheur d'or, mais où désormais seulement 7 personne résident actuellement. Le film se déroule parallèlement sur cinq écrans devant la gigantesque maquette de la ville. Mais rien peut tant figer une activité et fixer un moment aussi définitivement qu’un objectif. Les photos et les films Verité exposée présentent les mêmes évènements selon divers points de vue et, sous l’effet des mémoires personnelle, les vues divergent sur l’histoire. Quant à l’exposition organisée au Musée Ernst, elle aura lieu jusqu’au 31 mai, pour ceux qui ne se dépèche vraiment pas, à la flamande.
Judit Zeisler
Futurspektiv – New flemish masters
Du 9 au 30 avril
www. Futuspektiv.hu
(en anglais et en hongrois)
Académie de la Musique, Parc Millenáris, Trafó, A38, Théâtre Merlin, Musée Ernst