Commémoration d’une tragédie

Commémoration d’une tragédie

25 ans après Tchernobyl…

 

Le 26 avril 1986 : une date gravée à tout jamais dans nos mémoire. 25 ans se sont écoulés depuis l’accident nucléaire de Tchernobyl. Cette année, l’Ukraine commémore l’anniversaire d’une catastrophe qui a fait directement et indirectement des milliers de morts.

La plus grande catastrophe nucléaire de l’histoire s’est produite le 26 avril 1986 à Tchernobyl, en Ukraine. Dans la nuit du 25 au 26 avril, le réacteur n°4 de la centrale nucléaire a explosé suite à une expérience qui avait pour but de tester l’alimentation électrique de secours. Cette dernière permettait au réacteur de fonctionner en toute sécurité même en cas de perte totale du réseau électrique. L’accident a provoqué le relâchement de 190 tonnes de matières radioactives dans l’environnement. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a recensé officiellement 56 décès (47 employés et 9 enfants) survenus directement et du fait de l'exposition aux radiations. Selon ses estimations, au total 4000 personnes sont décédées (et d’autres risquent de subir le même sort) des suites de cancers générés par cet accident. La contamination radioactive des territoires a entraîné de graves conséquences sur la santé humaine et sur l’environnement.

Si 25 ans se sont passés depuis la catastrophe nucléaire, le souvenir de cet accident est encore bien vivant dans la mémoire des citoyens européens. D’après les résultats d’un récent sondage réalisé par Benenson Strategy Group dans 7 pays européens, dont la France et la Hongrie, la grande majorité des européens considèrent que la catastrophe de Tchernobyl a eu des conséquences considérables sur leur santé. Pour les Ukrainiens, les impacts de cet accident nucléaire se font toujours sentir aujourd’hui.

A l’approche du 25e anniversaire de la catastrophe nucléaire, l’organisation écologique Greenpeace a réalisé une étude (mars 2011). Ses militants ont rassemblé 114 aliments provenant des marchés de Jitomir et de Rivne et d’un autre territoire non-affecté par la contamination. L’examen et la comparaison des résultats ont montré que certains produits comme le lait, les champignons et les fruits rouges contiennent des éléments radioactifs en grande quantité. D’après la responsable de l’enquête, Irina Labunska, chercheur à l’Université d’Exeter, l’examen avait pour but d’attirer l’attention sur le fait qu’il y a 2 ans, le gouvernement ukrainien a cessé les contrôles sur les produits alimentaires provenant des territoires touchés par la catastrophe de Tchernobyl. Cet arrêt des contrôles ne concerne pas toutefois les productions à grande échelle.

25 ans après Tchernobyl, l’accident de Fukushima a atteint le même degré de gravité que la catastrophe ukrainienne et interroge à nouveau sur la sécurité nucléaire…

Máté Kovács

 

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