ça passe ou ça casse !

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L’avenir du DK remis en cause

De ministre des sports, Ferenc Gyurcsány est devenu en 2004 Premier ministre de la République hongroise, devenant par la même un poids lourd incontestable de la gauche libérale hongroise. Il est un véritable expert dans l’art de la survie politique et a résisté aux critiques les plus virulentes, notamment lors du scandale provoqué par son discours de 2006, au cours duquel il avait déclaré que son parti et ses dirigeants avaient usé de mensonges auprès des citoyens hongrois.

 

Malgré une rancœur populaire déversée contre lui et ses hommes considérés comme corrompus, accusé d’abus de pouvoir (affaire de la vente d’un terrain d’Etat en 2008 en vue de la construction d’un casino), Gyurcsány continue de croire en son avenir politique et a même créé sa propre coalition, le DK (la coalition démocratique), en prenant du coup ses distances avec le parti socialiste (MSZP).

Suivi de 9 députés dissidents, il a réussi à récupérer dans un temps record 1500 adhérents socialistes et a pu compter également sur l’adhésion de 4000 autres personnes. Il s’est également lancé dans une campagne de consolidation de son parti, avec de nouvelles adhésions en vue. D’ailleurs, en octobre 2011, selon une étude de l’institut Tárki, 4% des électeurs potentiels étaient prêts à le soutenir. Pour Gyurcsány, l’avenir de sa coalition doit toutefois passer par sa reconnaissance en tant que groupe parlementaire. Mais un projet de loi  concernant la formation de fractions politiques vient de le stopper dans son élan.

Il stipule en effet que les députés élus lors des dernières élections législatives ne peuvent prétendre créer une nouvelle fraction, sauf s’il s’agit du parti dont ils sont les représentants élus, ou son successeur légitime. Conformément au texte de loi, les membres du DK disposeraient d’un délai de 6 mois pour former leur fraction, ce délai arrivant à son terme en ce mois d’avril. Si le texte est adopté, Gyurcsány devrait dès lors être écarté de toute possibilité de représentation parlementaire.

Hamid Hammad

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