Animé par la passion de la petite reine…
Grand amoureux du vélo, Jean-Marie Cador était à l’institut français de Budapest le jeudi 6 juin pour présenter son dernier ouvrage « Lettres de mon vélo ». Plusieurs de ses bicyclettes et photos étaient également exposées.
« C’est sûr et certain, le vélo va changer le monde ! Mais quand ? Comment ? S’il est à lui seul un bienfait social, un objet extraordinairement efficace pour se déplacer, une œuvre d’art en elle-même, un outil utile à la rêverie et à la pensée et… un appareil sportif sophistiqué ; c’est évident, là où il en est, la révolution n’est pas loin ! Ce vélo est un objet poétique ! »
Avec son humour omniprésent et des anecdotes à n’en plus finir, cet écrivain ancien professeur d'EPS sait capter votre attention avec aisance. Sa vraie passion pour le vélo force à l’écoute. Un voyage envoûtant à dos de bicyclette à travers celui d’un autre littéraire. Ce qui devait être une simple présentation de son livre se transforme en une véritable transmission de son amour pour le vélo. Un sport qu’il chérit depuis toujours. Celui-ci vous fait ressentir des sensations incroyable ; la vitesse du coureur qui ne fait qu’un avec sa machine. Les joues au vent, la tête dans le guidon, seul au milieu d’une nature qui émerveille, et la magie opère. « Prenez votre vélo et roulez le matin dès 7h dans Budapest, le silence des rues qui se réveillent doucement et d’un Danube dont les nuances reflètent chaque jour la beauté de la ville, tout cela est magique ». Flâner sur sa bicyclette pour retrouver les odeurs authentiques de la fraicheur du matin. Ce sont tous ces moments de voyages que Jean-Marie Cador partage dans son livre.
Un ouvrage qui est en fait une conversation entre l’écrivain passionné et son vélo qui lui répond. On pourrait y voir une référence aux Lettres de mon moulin, d’Alphonse Daudet. Ses lettres, il imagine déjà leur écriture lorsqu’il est sur la selle de sa petite reine. La présentation continue et cette machine à deux roues semble définitivement pouvoir devenir une véritable source d’inspiration pour tous. C’est un échange plein d’humour nourris d’anecdotes toutes aussi passionnantes les unes que les autres.
L’écrivain, aussi photographe est venu présenter quelques unes de ses œuvres ainsi que quelques-uns de ses vélos. Tous ont une histoire différente à l’image de celui volé en Belgique par son père à l’armée allemande. Ce sont des objets qui ont traversé les décennies en ayant conservé leur charme et leur poésie. Certains ont plus d’un siècle mais continuent de fonctionner grâce à la passion d’un homme.
Animé par sa passion, l’écrivain projette de faire le tour de Hongrie en vélo puis de traverser la France en automne prochain. Des projets plein la tête depuis son plus jeune âge, aujourd’hui cet ancien professeur de sport semble avoir conservé son âme d’enfant. « Gamin je m’imaginais champion olympique. Maintenant écrivain et barbouillant, je rêve d’être champion Oulipique ».
Vincent Faure
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