Ambassades au quotidien
En cette période de crise économique prolongée et dans un contexte européen difficile à appréhender, il nous a semblé utile de faire le point sur la France en Hongrie du point de vue de sa communication et des composantes de sa représentation. Nous avons donc rencontré Richard Réquéna, Premier Secrétaire à l’Ambassade de France, en charge du Service de Presse et de la communication.
Le ministère français des Affaires étrangères a récemment réalisé une étude comparative sur la représentation diplomatique en Hongrie pour la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Que ressort-il de celle-ci ?
Cette étude porte plus généralement sur la représentation diplomatique française dans le monde en comparaison des réseaux britannique et allemand. En ce qui concerne la Hongrie, et compte tenu de la diversité des missions qui nous sont confiées, sa conclusion principale est que nos effectifs sont plutôt réduits par rapport à l’ampleur des tâches à accomplir.
En effet, même si l’Etat français emploie environ 80 personnes en Hongrie, environ la moitié de cet effectif est dédié au fonctionnement de l’Institut français. Pour leur part, les Ambassades allemande et britannique emploient respectivement environ 55 et 45 personnes. Il faut aussi prendre en compte la variété des missions et la proportion d’ADL (NDLR : Agent de droit local), qu’ils soient employés à temps plein ou non, et de fonctionnaires expatriés.
Quelles sont les différences et les problématiques communes ?
Il serait fastidieux d’entrer dans le détail mais certains points méritent d’être évoqués : la représentation britannique est très centrée sur la « commercial diplomacy » et organisée selon une optique régionale. Cette régionalisation s’inscrit dans un réseau qui regroupe les ambassades présentes dans neuf pays d’Europe centrale (Pologne, Autriche, République Tchèque, Slovaquie, Slovénie, Croatie, Bulgarie et Roumanie), et dont les échanges réguliers remontent à quatre ans. Cette régionalisation s’exprime en premier lieu par la mise en commun d’agents dont le ressort géographique devient dès lors plurinational (attaché militaire basé à Skopje, attaché de police à Vienne).
Globalement, que peut-on retenir de cette comparaison en ce qui concerne notre représentation en Hongrie ?
De manière plus générale, la présence diplomatique française semble se situer en Hongrie dans une position intermédiaire par rapport aux deux partenaires interrogés : si la perspective régionale concerne un nombre croissant de nos services (CEA, directeur d’Ubifrance, mission de défense, attaché douanier), elle n’est pas encore envisagée dans une perspective aussi poussée qu’à l’ambassade britannique.
Pourriez-vous présenter brièvement à nos lecteurs le Service de Presse et de Communication que vous dirigez ?
Ce service est d’une taille comparable à celui des Ambassades britannique et allemande. Il réalise chaque jour une revue de presse exhaustive et un certain nombre de synthèses sur des sujets précis.
Nous sommes en relation avec des journalistes de tous horizons et travaillons à ce que soient mises en valeur la « marque » France, les actualités diplomatiques et les visites de personnalités françaises.
J’ai notamment pour objectif, au cours de l’année à venir, d’élargir le contenu du site de l’Ambassade et de développer encore les synergies existantes avec nos partenaires institutionnels.
Xavier Glangeaud
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