The Brutalist (3h35) de Brady Corbet avec Adrien Brody (Le pianiste)

Brutalist
J'ai vu jeudi ce grand et long film (3h35 + entracte de 15') "The Brutalist", dont on parle et reparlera pour les Oscars. Vous pouvez lire ou écouter ce que les critiques en pensent (le plus souvent du bien). Pour ma part, j'ai beaucoup aimé, tant les thèmes abordés sont puissants : les traumatismes des rescapés de la Shoah, elle-même à peine évoquée (impuissance, mutisme, déflagration des corps et de l'esprit ); la mégalomanie et le fantasme de la culture dans un monde où seul compte l'argent (traité avec humour); le faux "rêve américain" où l'on s'aperçoit que dans ce pays les émigrés ne sont que "tolérés"; l'obsession de la création et la foi dans son talent (l'architecte, rescapé du camp de Buchenwald, commandité par son mécène pour créer un établissement à la mémoire de sa défunte mère, se bat contre vents et marées pour imposer ses idées, au risque de devenir mégalomane lui-même).

The Brutalist : un film avec bien plus qu’un accent hongrois

Brutalist
C'est un film à part, 3h35 hors du temps. Alors oui, il faut être prêt à passer près de quatre heures dans un cinéma. Mais quand on aime on ne compte pas, et quand on aime un film on est bien content qu’il ne semble ne jamais se terminer. The Brutalist, c’est le nouveau drame que nous a concocté Brady Corbet, dévoilé en avant-première au Festival International du Film de Venise, le 1er septembre 2024. Le grand public peut profiter de l'œuvre au cinéma depuis le 23 janvier 2025 tandis que les amateurs français devront se montrer plus patients, attendant une sortie prévue le 12 février 2025. Pourquoi ce film est-il singulier? Parce qu’il est intimement lié à la Hongrie, que ce soit dans son scénario, dans sa production ou même dans le choix de l’acteur principal, le fabuleux Adrien Brody, dont la mère Sylvia Plachy est originaire de Budapest. Au-delà de ce rôle important de la Hongrie, ce film est un chef d'œuvre, tant dans le scénario que dans les images, qui mérite le détour.

Le Barbier de Séville au Théâtre Erkel

Barbier de Séville
Froidement accueillie dans un premier temps, la pièce de Beaumarchais, moyennant quelques coupes et remaniements, se tailla un vif succès dès sa seconde représentation le 26 février 1775 (1). Dès lors, plusieurs compositeurs s’emparèrent du livret pour en réaliser un opéra. Le plus connu fut celui donné par Paisiello le 26 septembre 1782 à Saint-Petersbourg. Connaissant un large succès, l’opéra de Paisiello fut aussitôt donné dans de nombreuses villes, notamment à Vienne où la pièce connut près de cent représentations de 1783 à 1804.

Noé Bex, humoriste français installé en Hongrie : « J’ai commencé l’humour parce que j’ai toujours aimé ça, j’avais envie de tenter moi aussi »

Noé Bex
Café dans la main gauche, crayon dans la main droite, concentré sur ses carnets... Noé Bex semble productif attablé au café Babka Deli où il nous a donné rendez-vous. Ce 29 novembre dernier, nous avons pu nous entretenir avec le jeune humoriste franco-hongrois installé à Budapest depuis 2019. Il nous a parlé de sa nouvelle vie hongroise, son quotidien en tant qu’humoriste.

Au cimetière de la pellicule de Thierno Souleymane Diallo : la chasse au trésor du cinéma guinéen

Thierno Souleymane Diallo
Il y a des rencontres qui ne s’oublient pas. Des personnalités qui marquent les esprits, qui sont solaires et vous donnent envie de sourire. C’est le cas du cinéaste guinéen Thierno Souleymane Diallo. Il était présent à l’Institut Français de Budapest ce mercredi 13 septembre à l’occasion du festival « Klasszikus Film Maraton », pour présenter son documentaire Au cimetière de la pellicule sortie en salles françaises en juillet dernier. A la sortie de la projection, nous sommes allés à sa rencontre, et c’est avec un grand sourire, beaucoup d’humour et de gentillesse qu’il nous a accordé un passionnant entretien. L’histoire de ce jeune réalisateur est belle, tout comme le documentaire. Retour sur notre coup de cœur du festival.