The Brutalist (3h35) de Brady Corbet avec Adrien Brody (Le pianiste)
J'ai vu jeudi ce grand et long film (3h35 + entracte de 15') "The Brutalist", dont on parle et reparlera pour les Oscars. Vous pouvez lire ou écouter ce que les critiques en pensent (le plus souvent du bien). Pour ma part, j'ai beaucoup aimé, tant les thèmes abordés sont puissants : les traumatismes des rescapés de la Shoah, elle-même à peine évoquée (impuissance, mutisme, déflagration des corps et de l'esprit ); la mégalomanie et le fantasme de la culture dans un monde où seul compte l'argent (traité avec humour); le faux "rêve américain" où l'on s'aperçoit que dans ce pays les émigrés ne sont que "tolérés"; l'obsession de la création et la foi dans son talent (l'architecte, rescapé du camp de Buchenwald, commandité par son mécène pour créer un établissement à la mémoire de sa défunte mère, se bat contre vents et marées pour imposer ses idées, au risque de devenir mégalomane lui-même).