Édito

Edito
Au seuil de cette nouvelle année 2023, j’associe mes souvenirs au colloque du centenaire de la revue Europe dont l’esprit et les traditions nous inspirent. Tout particulièrement le volet « Voix d’Europe » et « Guerres et paix vues d’Europe » Cette revue est proche de nous, car nombre de jeunes talents de l’Europe centrale et orientale ont été découverts et édités par Romain Rolland, Jean Guéhenno et Jean-Richard Bloch. L’histoire de la découverte de Panait Istrati est la plus connue, mais leur contribution à la naissance d’un des meilleurs essais de Ervin Sinkó est plutôt oubliée. Romain Rolland a trouvé sa confession poignante. Sinkó a assumé le rôle de chef révolutionnaire en 1919 puis il a émigré et il est devenu apatride. Les pérégrinations de Sinkó s’achèvent pour quelques temps, ses œuvres sont bien accueillies à la rédaction de la revue à Paris.  Le rôle messianique, le rôle du révolutionnaire reviennent dans ses réflexions qui seront publiées simultanément dans Europe et dans la revue Korunk à Cluj (Kolozsvár). La tragique tourne au comique avec la figure de certains héros.  Jean-Richard Bloch - assistant à la présentation de Švejk de Hašek au théâtre du Piscator à Berlin – découvre, en la figure du brave soldat, le anti-héros de l’époque.

The Brutalist : un film avec bien plus qu’un accent hongrois

Brutalist
C'est un film à part, 3h35 hors du temps. Alors oui, il faut être prêt à passer près de quatre heures dans un cinéma. Mais quand on aime on ne compte pas, et quand on aime un film on est bien content qu’il ne semble ne jamais se terminer. The Brutalist, c’est le nouveau drame que nous a concocté Brady Corbet, dévoilé en avant-première au Festival International du Film de Venise, le 1er septembre 2024. Le grand public peut profiter de l'œuvre au cinéma depuis le 23 janvier 2025 tandis que les amateurs français devront se montrer plus patients, attendant une sortie prévue le 12 février 2025. Pourquoi ce film est-il singulier? Parce qu’il est intimement lié à la Hongrie, que ce soit dans son scénario, dans sa production ou même dans le choix de l’acteur principal, le fabuleux Adrien Brody, dont la mère Sylvia Plachy est originaire de Budapest. Au-delà de ce rôle important de la Hongrie, ce film est un chef d'œuvre, tant dans le scénario que dans les images, qui mérite le détour.

Extraits du „Marathon Haendel” donné ce dimanche à Budapest : trois concertos pour orgue

Haendel
Pour la 17e édition du marathon musical qui se tient chaque année début février au Palais des Arts de Budapest (Müpa), ses organisateurs ont choisi de consacrer la journée à des œuvres de Haendel. Haendel dont on célèbrera le 23 février prochain le 340e anniversaire de la naissance. Onze concerts en non-stop de dix heures trente à vingt-et-une heure, complétés par des projections (concerts enregistrés). Ne pouvant assister à tous les concerts, mon choix s’est porté sur une matinée consacrée à trois de ses concertos pour orgue.

Concerts : „Balthazar” de Haendel à l’Académie de Musique de Budapest

Balthazzar
​​​​​​​Écrit en 1744, soit deux années seulement après le Messie, l’oratorio Balthazar (Belshazzar) de Haendel figure parmi les moins connus et probablement les moins joués du compositeur. Une occasion nous était donc donnée de le découvrir lors d’un concert donné à l’Académie de Musique (Zeneakadémia) de Budapest. Par l’ensemble de musique baroque Capella Savaria et le choeur Purcell placés sous la baguette de György Vashegyi. Avec en solistes Zoltán Megyesi, ténor (Balthazar), Katalin Szutrély, soprane (Nitocris), Anna Dowsey, mezzo-soprane (Cyrus), Zsombor Cserményi, basse (Gobrias) et Paulin Bündgen, contreténor (Daniel).

La Hongrie aujourd'hui

József Péter Martin
Le 23 janvier 2025, József Péter Martin a été fait Chevalier dans l’Ordre national du Mérite de la République française. Cette décoration lui a été remise par Jonathan Lacôte, ambassadeur de France en Hongrie, en présence de nombreux invités de marque, lors d’une réception organisée à la Résidence de France à Budapest. Journaliste réputé, ancien rédacteur en chef du magazine économique Figyélő, maître de conférences à l’université Corvinus, il est surtout connu aujourd’hui pour son combat contre la corruption en tant que directeur exécutif de Transparency Hungary, la branche hongroise de la célèbre ONG Transparency International. Suite à cette reconnaissance officielle, couronnant 20 années d’efforts, il a accepté de répondre aux questions du JFB.

George Lajtai : un photographe mis en lumière à Budapest

George Lajtai
Le 16 janvier 2025, le siège de la MUOSZ (Association Nationale des Journalistes Hongrois) à Budapest a accueilli une exposition unique des travaux du photographe et cinématographe hongrois George Lajtai. Cet événement a offert aux amateurs d’art l’occasion de découvrir l’étendue du talent de cet artiste à travers une collection de clichés saisissants.