Harmonie Franco-Hongroise

Harmonie Franco-Hongroise

L’institut français de Budapest a pour mission de contribuer à l’échange, au partage et surtout à l’amitié entre Français et Hongrois. Ce Lundi 29 Avril, elle était à l’honneur alors que le violoniste français, François Pineau Benois (24 ans), et le pianiste hongrois, Ádám Szokolay (23 ans) s’y produisaient en duo, le temps d’une douce heure.

Les deux joyaux, chefs de file d’une génération au potentiel vertigineux, placent l’avenir de la musique classique entre des mains expertes. Ils ont rendu hommage à plusieurs légendaires compositeurs de leur pays respectifs, interprétant avec virtuosité l’Epithalame de Franz Liszt, la Sonate pour violon et piano de Claude Debussy, les Danses Populaires de Béla Bartók et Tzigane de Maurice Ravel.  

François Pineau-Benois, violoniste depuis ses premiers pas, est diplômé du Conservatoire Supérieur de Musique et de Danse de Paris. Sa notoriété grandissante lui permet aujourd’hui de se produire dans le monde entier, parfois seul, parfois accompagné d’orchestres. D’une facilité déconcertante, il confère une voix à un violon qu’il manie avec la dextérité et l’assurance des plus grands.

Ádám Szokolay, issu d’une famille de musiciens, a lui aussi évolué dans une grande mélodie. Initialement formé par sa mère, il a poursuivi son apprentissage du piano à l’école spéciale de l’Académie de Musique Franz Liszt de Budapest, puis au conservatoire du Brad College de New York avant de rejoindre l’académie musicale Frantz Liszt à Weimar où il étudie actuellement. Un long parcours dont l’unique issue semble être le succès, au regard des aptitudes du jeune budapestois.

Le plaisir dans la sincérité

L’air timide, semblant presque gênés d’être aussi doués, ils ont lancé leur gamme, arrachant l’auditoire à lui-même afin de le guider vers la plénitude. Eux-mêmes, transcendés par leur propre talent, balancèrent leur corps au rythme de leur musique. L’archet loquace d’un côté, le toucher agile et puissant de l’autre, furent la base d’une prodigieuse communion. Dans toute sa maîtrise, le violoniste se livra par moments à l’art du technique Pizzicato, faisant chanter ses cordes en les pinçant de ses doigts.  La longue ovation qui s’en suivi en dit long sur la performance parfaite de cette paire de prodiges.

Eux, toujours immergés dans une humilité d’une tendresse infinie, se congratulèrent avant de saluer discrètement leur public conquis, abondant d’applaudissements. Sans inconstance, ni artifice, François et Ádám ont joué la sincérité, l’authenticité et la justesse, et il ne fait aucun doute que les échos de leurs prouesses à venir résonneront rapidement à travers le monde de la musique. Leur belle complicité force à penser qu’il serait intéressant de réunir prochainement les deux jeunes artistes en d’autres occasions.

Hugo Cellarier

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