Bavardons 6 minutes 40

Bavardons 6 minutes 40

Vendredi soir, le Bálna accueillait une série de “Pecha Kucha” (1) organisée par le Centre Contemporain d’Architecture. Le principe ? Limiter à vingt le nombre de diapositives se succédant toutes les vingt secondes dans le cadre d’une présentation orale. Retour sur une soirée effrénée.

Depuis 2003, année de l’invention du Pecha Kucha, ce format dynamique et novateur a conquis pas moins de 700 villes telles que Tokyo, Paris ou encore Bucarest. Pas étonnant de voir la perle du Danube héberger elle aussi ce type de présentation si particulier. Les Pecha Kucha, ou bavardage en japonais, avaient pour thème le design, qu’il soit architectural ou graphique.

Force est de constater que le succès fut au rendez-vous. Pas moins de 180 personnes écoutaient s'enchaîner en Anglais et en Hongrois les Pecha Kucha. Loin d’être somnolents, les spectateurs se sont montrés dynamiques, attentifs aux présentations et prêts à rire franchement à chaque anecdote. Les intervenants nous faisaient sentir cette passion qui les animait; de façon très décontractée, ludique et amusante. Pour la plupart d’entre eux.

Si certains comme Tamás Dancs ou Ekaterina Kochergina ont su nous entraîner et nous transmettre leur passion, d’autres se sont montrés confus et n’ont pas véritablement insisté sur l’interaction avec le public, nous donnant le sentiment d’être laissé de côté.

L’impression générale reste néanmoins positive. La forme proposée par les Pecha Kucha est rafraîchissante car elle s’extrait des conférences traditionnelles pouvant parfois rebuter par leur longueur et le flot d’informations prodigué. Ici, pas d’inquiétude. Vous ne serez pas noyés. Après vingt diapositives pour 6 minutes 40, vous quittez votre siège avec une ou deux idées, un ou deux exemples. C’est suffisant. C’est ce qui est voulu.

Rapidité et efficacité sont les maîtres mots du Pecha Kucha. Ces principes ont été honorés comme il se doit.

François Lalande

(1) https://www.youtube.com/watch?v=32WEzM3LFhw

 

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