Week end électoral

Week end électoral

Mouvements contestataires

Alors que l'élection présidentielle française se concluait le week-end dernier, la Serbie donnait le coup d'envoi du premier tour de sa présidentielle, tandis que les Grecs devaient élire leurs représentants pour les

élections législatives anticipées.

 

 

La Serbie

Près de 7 millions d'électeurs ont été appelés aux urnes, le taux de participation a avoisiné les 59%. Au final, le président sortant Boris Tadic affrontera lors du second tour, le nationaliste populiste Tomislav Nikolic, considéré comme le chef de l'opposition.

Les scores délivrés par l'organisme indépendant CeSID (centre pour les élections libre et la démocratie), qui surveillait le scrutin, estime que le pro-européen, Boris Tadic obtiendrait 26,8% des voix, contre 25,6% pour son opposant. Le parti socialiste, conduit par l'actuel ministre de l'Intérieur Ivica Dacic, également membre de la coalition gouvernementale sortante, arrive en troisième position avec 16,6% des voix.

Ces résultats répondent donc aux récents chiffres obtenus lors des élections législatives. Le Parti serbe du progrès (SNS) de Tomislav Nikolic, et ses alliés, arrivaient alors en tête avec 24,7% des voix, devant le Parti démocratique (DS) de M. Tadic qui plébiscitait 23,2%, toujours d'après le CeSID.

Stratégie payante pour le président sortant? En effet, celui-ci avait donné sa démission, le 4 avril dernier, soit neuf mois avant la fin de son mandat, afin d'ajuster l'élection présidentielle sur les élections législatives et locales. Les résultats demeurent néanmoins très serrés, le verdict final est attendu pour le 20 mai prochain.

La Grèce

Le peuple grec a semble-t-il répondu de manière hostile aux nombreux plans de rigueur mis en place ces derniers mois. Le parti d'extrême gauche, Syriza, conduit par Alexis Tsipras est arrivé en deuxième position, recueillant 16,8% des voix. Arrivant ainsi derrière la Nouvelle Démocratie, le Parti conservateur dirigé par Antonis Samaras, qui a, lui, obtenu 20,4% des voix. Le Parti socialiste d'Evangélos Vénizélos, le Pasok se place juste derrière, tombant ainsi sous la barre historique des 15%. Ces résultats viennent faire écho aux accusations récentes de la population, visant à réprimander la mise sous tutelle de leur pays par le FMI et l'Union Européenne.

De plus, la Grèce voit entrer au Parlement le parti néo nazi Chryssi Avgi, "l'Aube dorée", qui a recueilli 7% des voix. Le parti d'extrême droite LAOS intègre également le Parlement, collectant près de 3% des voix.

Dès lors, l'instabilité de ces résultats électoraux (notamment la poussée des partis extrémistes) inquiète fortement les marchés financiers, laissant entrevoir une sortie de la Grèce de la zone euro. 

Julien D.

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