Chacun a vu sa route comme il l’a vue

Chacun a vu sa route comme il l’a vue

Budapest Parcours

 

Par Emmanuelle Sacchet

Par les mots de Marie P. 18 ans et 18 cm de talons, les images de Clément S. l’œil regarde de plus en plus droit et les croquis d’Emma S. 70 000 heures de Budapest

Tout est baigné dans une quiétude printanière désarmante. Partir à l’aveuglette dans un choix tellement vaste, juste à trois…

 Dans une cour d’immeuble, une sorte de jardin d’hiver. Une vieille dame se fait poser des bigoudis, assise sur un antique siège dans un salon de coiffure caché, au décor involontairement rétro.

 Pause dans une grotte aménagée de la fontaine publique des bains Rudas. Une femme remplit pour 20 huf des bouteilles pleines d’eaux chaudes aux vertus guérisseuses. 3 robinets. Un premier Hungária pour une belle peau, un deuxième Attila pour le bien-être intérieur et un dernier Juventus pour une jeunesse éternelle. Elle ne sera pas bue.

Expérimentation de la domination par la hauteur. Juste en face du pont Sissi, côté Buda, la statue de Gellért, aspirant évangéliste de la Hongrie.

Il faillit à sa mission, précipité de là dans le Danube.

 

La jeune fille qui parle d’elle à la troisième personne et qui prend plaisir aux hauts talons conclut son voyage initiatique à Budapest.

Avec le désir vif de revenir prendre d’autres directions avec sa bonne fée initiatrice de sensations pas si fortes que ça, mais tellement plus profondes…

 

 

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