La Hongrie rêve de sauver le monde

La Hongrie rêve de sauver le monde

Recherche d'un vaccin contre la grippe A H1N1

Si la Hongrie n'a pas été touchée par la grippe A/H1N1, le pays s’est lancé dans la recherche d’un vaccin.

 L’échantillon du virus est enfin arrivé en Hongrie, en provenance des Etats-Unis. Les chercheurs ont d’ores et déjà commencé à réanimer l’échantillon isolé et gelé et à l’injecter dans des œufs préparés à cet effet. Mais il s’avère que le virus s’accomode assez mal à l’œuf. Les laboratoires auront donc certainement besoin de plus que les 8 à 12 semaines initiallement prévues pour réaliser leurs études et, selon les dernières estimations, l’antivirus ne serait être fabriqué en moins de 80 à 120 jours.

Le Canada a toutefois pris de l’avance en réalisant le premier séquençage du génome du virus de la grippe A/H1N1. Et aux Etats-Unis, de premiers pas ont été accomplis pour la mise au point d’un vaccin, annonçait au Congrès un responsable des instituts de la santé.

En Hongrie, le ministre de la Santé, Tamás Székely, a promis que le pays serait déjà en possession du sérum au moment où cette nouvelle forme de grippe atteindrait le pays.

Depuis deux semaines, les spécialistes hongrois ne cessent d’affirmer que la Hongrie va fabriquer le vaccin. C’est László Bujdosó, le président du Comité de Prévention des Pandémies, qui a annoncé, le 26 avril, qu'ils cherchaient à obtenir des échantillons du virus.

Le laboratoire retenu est l’entreprise Omnivest Kft. (société à responsabilité limitée) qui a déjà reçu 2 milliards de HUF de l'Etat hongrois à cette fin. 500 000 doses pourraient être produites dans des laboratoires hongrois chaque semaine.

Le virus a déjà touché l’Autriche et des précautions ont d'ores et déjà été prises à l’aéroport de Budapest: les voyageurs sont observés avec une caméra sensible à la chaleur qui permet de déterminer les malades potentiels. Székely espère que le virus n’arrivera qu’avec une deu-xième vague de contamination, probablement à l’automne. Selon lui, il est probable que le virus puisse tuer des Hongrois.

Il existe pourtant un remède qui peut effectivement raccourcir la période de guérison: le médicament Tamiflu. Mais, comme le Centre Épidémologique National l’a indiqué, les médicaments antiviraux sont utiles si le malade les prend deux jours après l’apparition des premiers symptômes. Ainsi, le pays devrait déjà détenir une grande quantité de ces remèdes antiviraux. Selon les informations du site Index.hu, la Hongrie n’a pas de stock suffisant: la quantité de médicaments est probablement au-dessous de la moyenne européenne. Mais acheter du Tamiflu et du Relenza n’est pas simple dans le climat de crise économique car une seule dose coûte 15-20 euros à l’État.

Ce qui semble être sûr maintenant, c’est que le secteur pharmaceutique – l’unique branche qui traverse la crise sans encombre – aura de nouveau la possibilité de faire des profits.

Tímea Ocskai

 

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