80 piqûres par heure

80 piqûres par heure

L'invasion des moustiques en Hongrie

 La propagation des moustiques est insupportable dans certaines régions du pays où l’on peut se faire piquer jusqu’à 80 fois par heure. Cet essor est dû aux inondations des rivières et au désormais tristement célèbre changement climatique...

 

L’extermination des moustiques n’est que peu efficace, car désormais les larves se sentent très à l’aise dans le climat de nos contrées, notamment dans les flaques d’eau causées par les inondations et les pluies. Le réchauffement global est le facteur le plus important de la multiplication du nombre de moustiques. D’année en année la température augmente et par conséquent les hivers sont plus doux, ainsi trouve-t-on des moustiques dans des endroits où on n’en voyait jamsi jusqu’à présent - par exemple dans le deuxième arrondissement de Budapest. Dans certains endroits on peut compter jusqu'à 80 piqûres par heure – une soirée au bord de l’eau est donc inimaginable par les temps qui courent. Les moustiques sont déjà présents dans chaque quartier de la capitale. Au bord du Danube – par exemple sur l’île Marguerite ou au Római-part – on peut compter 3 à 4 piqûres par minute.

Parfois des exterminations exceptionnelles (aériennes et terrestres) sont nécessaires. L’autorité ÁNTSZ (Le Service de la Santé Publique et du médecin d’état civil) a le pouvoir de l’ordonner, mais elles ne sont pas vraiment efficaces. «Il faut encore attendre pour voir la situation se stabiliser» – a communiqué Erzsébet Kelemen, le collaborateur de l’ÁNTSZ au site origo.hu. Elle pense que les citoyens pourront sentir les premiers effets de la lutte anti-moustiques dès la première semaine d’août.

Les éradications sont rendues impossibles par le fait que l’Union européenne a limité les types de produits pouvant être utilisés pour lutter contre ce fléau. L'an dernier, l’utilisation du produit jusqu'alors le plus populaire a ainsi été interdit. De plus, certains endroits infestés étant protégés, l'épandage d'un larvicide chimique y est défendu. Les frais de la lutte anti-moustiques sont d’ailleurs payés à moitié par l’État et à moitié par les municipalités concernées. Au total l’État a déboursé près de 100 millions de HUF cette année et la capitale a également payé quelque 40 millions de HUF. Des épandage aérien extraordinaires vont être réitérés avant la fête du 20 août et jusqu’à fin septembre, on pratiquera un épandage terrestre tous les lundis, mardis et mercredis à Budapest.

Une cinquantaine de types de moustiques sont présents en Hongrie. Le risque d'attraper une maladie suite à la piqure de certains types d’entre eux n'est donc plus négligeable. En effet, les moustiques et les tiques peuvent facilement infecter l'homme, ils sont dangeureux en particulier pour les petits enfants. Pourtant l'anticipation reste la tâche du citoyen.

 

Tímea Ocskai

 

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