Expo: André Mészáros
Les toiles du Hongrois Parisien André Mészáros ont retrouvées la Hongrie, en ce début d’automne, au Musée Szőnyi de Zebegény, un village pittoresque qui séduit artistes et amateurs d’art depuis longtemps. Les couleurs des tableaux nous éblouissent et, dans les salles de l’exposition, nous allons de surprise en surprise devant les paysages, les portraits et les nus. Ce peintre aux dons exceptionnels de coloriste était peu connu en Hongrie de son vivant. Son ami peintre László Ridovics et ses proches ont réalisé ce vieux rêve de le faire découvrir à travers deux expositions parallèles dont celle du Musée Szőnyi qui reste ouverte aux visiteurs en septembre. Un cadre digne du maître István Szőnyi et de son élève Mészáros. Vient ensuite l’exposition dédiée à André Mészáros, dont la beauté tranquille et secrète reste à découvrir. Nous y retrouvons une réplique de la région danubienne dans ses paysages peints en Beauce, car c’est à la campagne, dans le cadre du jardin clos de sa maison de Boesses, que son art s’est épanoui.
C’est toute sa vie qui se déroule sur les toiles exposées : les pentes douces des collines de Buda jusqu’au Rocher de Saint Pierre et le Canal Saint Martin à Paris. C’est comme une sorte de dialogue qui s’établit entre Cézanne, Monet , Picasso et lui-même. Ses portraits et ses autoportraits nous présentent ses proches et l’évolution de leurs visages au fil du temps.
Il a fréquenté les cours de Károly Koffán pour continuer avec ses camarades d’études aux Beaux Arts de Budapest. Dans l’atelier de Koffán il y avait une ambiance de grande liberté où ils ont appris toutes les techniques de peinture et de gravure. Puis, grâce à leur connaissances, ils ont pu sauver des centaines de personnes à l’aide de faux papiers. Il a été admis aux Beaux arts en 1944, année où il parvient très vite à s’évader de l’armée. Lui-même en danger, il sauve des persécutés dont Médi (Edit Weinberger), qu’il épousera après la guerre. En 1949 ils quittent la Hongrie et poursuivent leurs études aux Beaux Arts de Paris. Lui travaille dans un bureau d’architecte et expose ses peintures dans les expositions à Paris et Outre-Atlantique. Il travaille pour deux car sa femme, peintre également très douée, souffre des traumatismes de la guerre. Plus tard il fera la connaissance de Helga, une jeune étudiante en architecture qui deviendra sa femme et la mère de ses enfants. C’est en famille qu’il vivra à Boesse, dans une maison refaite de ses propres mains. A la Mairie de Paris sa famille recevra pour lui le diplôme d’honneur Yad Vashem avec la médaille des « Justes parmi les Nations. »
Szőnyi István Emlékmúzeum,
2627 – Zebegény Bartóky u. 7
Ouvert tous les jours sauf lundi – de 10:00 à 18:00
jusqu’au 13 septembre
Catalogue bilingue disponible des oeuvres d’André Mészáros
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