Une analyse nuancée

Une analyse nuancée

Lundi 19 avril, la Chambre de commerce et d’industrie franco-hongroise ainsi que ses homologues suisse, allemande, britannique et canadienne ont organisé un déjeuner-conférence sur le thème «perspectives économiques de la Hongrie» avec comme intervenant le professeur László Csaba de l’Université d’Europe centrale. Devant une assistance composée de décideurs et d’investisseurs de différentes nationalités, le professeur Csaba a retracé l’évolution de l’économie au cours de la décennie passée et proposé un certain nombre d’hypothèses sur les évolutions qui pourraient survenir dans les années à venir. 

 Après avoir expliqué combien il était souhaitable que le nouveau gouvernement fournisse aux experts des données chiffrées fiables et souligné que seule une analyse partielle des perspectives de la Hongrie était possible compte tenu du fait que le Fidesz n’avait pas encore dévoilé l’ensemble de sa future politique économique, le professeur Csaba a exprimé sa confiance dans le fait que M. Mihály Varga, pressenti pour jouer un rôle important dans le prochain gouvernement, était attaché à une politique d’austérité. De plus, il a ajouté qu’il semblait moins probable, compte tenu de la reprise qui semble s’amorcer, que survienne une baisse des exportations et qu’il était possible d’espérer que le pays connaîtra une croissance très légèrement positive en 2011. Le professeur Varga a souligné la nécessité de renforcer les investissements dans la R & D et de favoriser l’épargne, deux éléments dont la faiblesse a une conséquence directe sur la croissance.

Même si le pays renoue avec la croissance, cette évolution sera lente et M. Varga s’attend à une période de consolidation qui devrait durer jusqu’à la fin 2013. Pour renforcer l’efficacité d’une politique économique dynamique, il sera nécessaire de s’attaquer au problème de la réforme de l’administration et du fonctionnement de certaines entreprises publiques. Le professeur Varga a insisté sur le fait que le développement de l’économie hongroise demanderait non seulement un grand nombre de mesures visant à une plus grande compétitivité du pays mais aussi du temps, entre huit et dix ans, et qu’il était difficile de présager des conséquences sur l’économie hongroise de la situation actuelle des institutions financières en Europe et dans le monde.

Xavier Glangeaud

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